La lutte à distance entre l'Espérance et le CAB aurait gagné en intensité si les rencontres des deux seuls candidats au titre désormais, n'ont pas été jouées à deux heures d'écart. Ce décalage, sans avoir eu des conséquences sur le résultat, n'a pas moins eu de l'effet sur les esprits. Le CAB a tremblé lorsque l'ASGabès a égalisé, avant que deux heures, plus tard, l'Espérance ne s'est inquiétée après une mi-temps stérile et qui n'annonçait pas clairement une heureuse issue.
Finalement, les choses se sont calmées, les deux rivaux ont tous deux gagné en attendant samedi prochain.
Donc, conséquences heureuses ? oui, pour les deux leaders mais pas pour leurs adversaires du jour. Car, l'ASGabès est plus que jamais dans le groupe des menacés de relégation et l'Etoile est désormais trop loin pour espérer une troisième place qualificative à une compétition africaine.
Quant au reste de cette journée caniculaire, tout a été d'une parcimonie particulière : quatre victoires serrées et trois nuls. Ce qui nous donne une moitié de tableau trop ramassée pour permettre aux huit derniers de respirer. Huit points séparent le neuvième classé du dernier.
Pour une compétition qui doit épuiser encore sept journées, rien n'est donc joué.
Revenons à la journée elle-même, elle fut heureuse pour l'ASMarsa, en tout premier lieu, lui, dont la menace sfaxienne est devenue son premier souci.
Heureuse aussi pour l'USMonastir car il n'était pas facile de résister à un Club Africain à Tunis, rentrer avec un point, c'est toujours gratifiant surtout quand cela permet d'atteindre le nombre treize de rencontres sans défaite. Quant au Club Africain, c'est son retard au classement qui fait le plus problème. Pour lui, c'est vraiment la saison à oublier. Le CSSfaxien a peut être le plus profité après l'ASMarsa, de cette journée.
Vainqueur à Béja, convaincant dans sa manière, le Club Sfaxien est en passe de reprendre une place digne de son statut. Pourtant, dimanche, les Béjaois n'ont pas été tendres, mais il est maintenant notoire que le CSS possède désormais, quelques hommes capables de trouver les solutions en cas de besoin.
Ailleurs, ce fut plus serré encore. A Gafsa, le Stade Tunisien a fait l'objet de tous les éloges pour sa manière de jouer. Mais c'est El Gaouafel qui peut s'estimer frustré par un ratage de plus d'un penalty. La JSK a peiné certes, mais elle a mérité de gagner quoique l'ESHammam-Sousse continue à fournir la preuve de ses qualités sans avoir un bénéfice matérialisé par une victoire.
On a évoqué plus haut l'ASMarsa, ajoutons à ses mérites le fait qu'il est redevenu plus réaliste.
Mais de tous les duels de dimanche celui de Béni Khalled reste le plus acharné et le moins méritant sur le plan sportif.
La fin de cette rencontre qui pourtant a tenu toutes ses prouesses techniques, n'a pas été digne de réactions censées s'imposer entre voisins, même si le champ dans lequel ils luttent est le plus bas du classement.
Encore un mot sur ce qu'on se plait d'appeler classique.
A Sousse, l'Espérance sous la pression qu'a exercé sur elle la victoire du CAB deux heures plus tôt, a eu le mérite de plier l'échine durant toute une mi-temps.
L'Etiole a manqué de deux choses, la malchance de voir un de ses ballons heurter les deux poteaux et de refuser à dépasser la ligne et peut-être la frustration d'une penalty que l'arbitre aurait pu siffler sans qu'on crie au scandale. Deux non événements qui compteront sans doute beaucoup à l'heure des décomptes, mais ceux-ci sont encore loin à le faire. La plage pour certains, le jeûne sûrement pour les autres, donneront le temps à tous pour réfléchir.