Il attendait un taxi. Il voulait rentrer chez lui. Tout d'un coup surgit un individu qui lui demanda de lui donner une cigarette. Malheureusement il n'en avait pas. A peine avait-il répondu par la négative qu'il reçut un coup de poing en pleine face. Il s'est relevé difficilement pour constater que son agresseur était dans un état d'ébriété manifeste. Que faire ? Passer sous silence cette agression ou bien réagir et se venger. Au moment où il réfléchissait sur ce qu'il devait faire, il a constaté la présence de deux voisins de son quartier. Il les a appelés pour l'aider à corriger son agresseur. Sans aucune hésitation, le bonhomme a été sévèrement corrigé à tel point qu'il reçut un coup de couteau.
Le bonhomme étendu au sol, saignait à flots. Quelques passants ont fait appel aux auxiliaires de la justice qui se sont présentés sur les lieux accompagnés d'agents de la protection civile. Le bonhomme a été transporté à l'hôpital où il est resté au pavillon des soins intensifs durant une période de six jours..
Les investigations ont permis l'arrestation de l'auteur de cette agression, disons de cette vengeance. Au cours de son interrogatoire il a déclaré qu'il avait tabassé le plaignant mais n'a jamais utilisé d'arme blanche.
Il a été traduit devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance. Il a relaté devant le juge les péripéties de cet incident et a insisté sur le fait qu'il n'a jamais agressé personne et que dans le cas de cette affaire il a réagi à un comportement hostile du plaignant qui l'a insulté et l'a même agressé physiquement. Il n'a jamais utilisé d'arme blanche.
Son avocat a longuement plaidé. Revenant sur les détails de cette affaire il a expliqué que le plaignant est le premier responsable de ce qui s'est produit. C'est la raison pour laquelle son client sous l'effet de la colère a réagi sans tenir compte des répercussions qui peuvent en résulter. Il a prié le juge de lui accorder les circonstances atténuantes d'autant plus que la victime s'est désistée de toutes poursuites.
Après les délibérations, l'inculpé a été condamné à une peine de six mois de prison assortie du sursis. Il a été mis en garde contre toute récidive.