Dans des déclarations à la presse, hier, au palais du gouvernement à la Kasbah, Mr Ridha Saidi, ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé des Affaires économiques et sociales, a indiqué que la visite effectuée dernièrement par le chef du gouvernement, Hamadi Jébali, en France, a été une réussite. Le chef du gouvernement a eu des entretiens avec son homologue français Jean Marc Ayrault, ainsi qu'avec d'autres membres du nouveau gouvernement français installé, dernièrement, après la victoire des socialistes et de leurs alliés dans les élections présidentielles et législatives françaises. Jébali a eu aussi des contacts et des discussions avec les hommes d'affaires français regroupés au sein de l'Organisation patronale française.
Les opérateurs économiques et les investisseurs français ont manifesté leur intérêt à réaliser des investissements en Tunisie, à la lumière des exposés qui leur ont été fait sur la reprise économique en Tunisie.
Le président de la République doit effectuer une visite officielle en France, à la mi–juillet, qui sera suivie par une visite officielle du chef du gouvernement à la tête d'une importante délégation tunisienne officielle. Cette visite sera marquée par la réunion de la Haute Commission mixte tuniso-française. Il est prévu que la France présentera, à cette occasion, un projet de nouvelle convention cadre de coopération tuniso–française devant remplacer la convention cadre actuelle.
Le gouvernement français a affirmé l'importance qu'il attache à l'impulsion du partenariat avec la Tunisie et sa volonté de l'aider à réussir la transition démocratique. Pour sa part, le chef du gouvernement a mis l'accent sur l'importance des relations tuniso-françaises, dans la mesure où la France est le premier partenaire commercial et économique de la Tunisie, alors que quelques 1300 entreprises industrielles et de services françaises sont implantées en Tunisie, employant près de 113 mille tunisiens.
La partie française a exprimé aussi sa volonté d'aider la Tunisie à récupérer l'argent spolié et détourné à l'étranger, s'agissant de dossiers judiciaires et juridiques très compliqués.