La victoire de François Hollande à la présidentielle française avec 51,8% de suffrage, suscite beaucoup d'espoir au sein de la communauté arabe et particulièrement nos ressortissant établis en France. Certains espèrent un avenir meilleur pour la coopération bilatérale tuniso-française. La France, premier partenaire économique et commercial de la Tunisie séculairement prouvé, son rayonnement s'est altéré sur l'échiquier diplomatique national post-Révolution. Un essoufflement peut être dû à un manque d'agressivité de notre diplomatie envers les pays européens et notamment vers les « anciens » amis de la Tunisie. Une attitude trouvant ses origines en aucune visite officielle n'a été effectuée jusqu'à preuve du contraire par le gouvernement de Jebali en France ? D'ailleurs, le gouvernement ne s'est pas empressé pour désigner un ambassadeur de la Tunisie en France. Tout compte fait, gardon l'espoir que la victoire du candidat socialiste François Hollande, servira pour tourner la page de Sarkozy, et ce, loin des temps fébriles qui ont marqué la période fin Sarkozy. Rappelons qu'il y a près d'un an, François Hollande a proposé lors d'une visite en Tunisie une conversion de la dette tunisienne sous forme de don par la communauté internationale. Selon l'agence TAP, le nouveau président de la République française avait déclaré : « La France doit aider la Tunisie à affronter les difficultés économiques et sociales…Et si j'accède à la présidence de la République, je m'efforcerai de faciliter les échanges culturels et économiques entre les deux pays et jeter les fondements d'une coopération d'égal à égal ». De belles promesses, en perspective ! Espérons quand même que M. Hollande ira au bout de ses promesses? Il va sans dire qu'en 2011, les exportations françaises ont augmenté de 4,5% contre une augmentation de 13,4% pour les importations, soit un total volume d'échanges de près de 8 milliards d'euros. 1300 entreprises françaises opèrent en Tunisie dont 61 unités productives ont cessé leur activité après la Révolution. La France demeure par ailleurs, le premier investisseur en Tunisie hors énergie avec un volume d'investissement de 210 MDT. Un partenariat séculaire à consolider, appelé à prendre une nouvelle tournure après l'avènement de Hollande.