Cinématographiques de Hergla. Lauréate du Tanit d'or aux JCC 1972 avec son film SAMBIZANGA, Sarah Maldoror est une mémoire vivante des mouvements de lutte anticoloniale et de libération. Elle est une amie fraternelle de Tahar Cheriaa et d'Aimé Césaire. Elle sera présente à CinéMadart-Carthage pour présenter ses films et rencontrer le public tunisien, le jeudi 12 juillet à 19h30. Un avant-goût de la programmation des Rencontres de Hergla.
« Monogambée » est un court métrage de Sarah Maldoror /1969/30min (Prix de la meilleure réalisatrice aux Journées Cinématographiques de Carthage).
Tourné à Alger, ce film documentaire sur la torture et, de façon plus large, sur l'incompréhension entre colonisés et colonisateurs, est basé sur le roman d'un écrivain angolais alors emprisonné par le pouvoir colonial portugais. Il est le premier film de Sarah Maldoror qui se voit déjà décerner plusieurs prix dont celui de meilleur réalisateur par le Festival de Carthage.
Par ailleurs, peu de temps après la disparition d'Aimé Césaire, la réalisatrice revient sur les pas du poète. Le documentaire « EIA POUR CESAIRE » est ponctué par des extraits de films qu'elle a consacrés au "Chantre de la négritude", en particulier Un homme, une terre et Le Masque des mots. Des morceaux choisis, souvent sous forme de conversations, qui permettent de découvrir l'œuvre poétique, l'action politique, l'attachement, et la vision de la négritude de l'ancien maire de Fort-de-France. Sarah Maldoror est aussi allée à la rencontre de proches de l'auteur de "Cahier d'un retour au pays natal" dont sa secrétaire et sa gouvernante. Elles nous font découvrir son quotidien ainsi que certains aspects de l'homme, surtout sa façon d'écrire, souvent sur des petits bouts de papiers. Régulièrement ponctué par les musiques de Max Cilla, le père de la flûte des Mornes, ce film dresse avec beaucoup de simplicité le portrait de celui qu'on appelait souvent "Papa Césaire", un homme profondément attaché à la Martinique, à sa culture et à son peuple.