Les faits remontent au 27 avril 2011 quand un homme nommé M. H. accompagné de 11 femmes se déclarant membres de la MNET et du syndicat du 1er cycle de l'enseignement de base ont fait irruption dans le siège de la MNET à Tunis en voulant s'emparer des bureaux par la force, au nom de la révolution, accusant les membres du conseil en place de corruption et de mauvaise gestion. Depuis, les événements se sont succédé et un comité provisoire s'est installé à la tête du comité directeur depuis le 17 avril 2012 pour organiser de nouvelles élections dans une durée de trois mois qui expirera donc ce mardi 17 juillet 2012. Entretemps, ce comité provisoire a procédé à des investigations et des fouilles dans les archives de l'ancienne équipe qui était présidée par Habib Hannachi en dressant une longue liste comportant les incorrections ou les lacunes prouvant l'incapacité de l'ancien bureau à diriger cette mutuelle, une grande association vieille de plus de 60 ans et réunissant plus de 100.000 adhérents.
Confusions et débordements
Or, les membres de l'ancien bureau légitime réfutent toutes les accusations formulées par le comité provisoire qui étaient fausses ou injustifiées et qui n'avaient pour seul but que d'inculper les anciens membres et de les discréditer auprès des adhérents. Il est à rappeler que depuis sa nomination à la tête de la MNET, ce comité provisoire n'a cessé de prendre des mesures exceptionnelles visant à modifier les réglements au sein de l'administration et du personnel (désignation d'un nouveau commissaire aux comptes, actualisation des dossiers des adhérents et changement du compte courant postal, renoncement aux poursuites judiciaires des procès de la mutuelle en cours, nouvelle distribution des fonctions auprès du personnel, achat de nouveaux ordinateurs: tout cela est considéré par l'ancien bureau comme étant des abus et des dépassements des réglementations en vigueur de la MNET et qui exigent du comité provisoire des justifications et des comptes à rendre. De même, le comité provisoire a commis des erreurs énormes en organisant les élections des membres régionaux de la MNET où plusieurs irrégularités et vices de forme ont été remarquées (diminution des membres régionaux de 124 à seulement 95 membres; exclusion d'un bon nombre d'adhérents et des membres du conseil d'administration sans mobile apparent; préparation des listes des candidats dans la discrétion totale sans aviser la majorité des adhérents; falsification des documents administratifs pour faciliter la candidature de certains adhérents; admission de certains candidats ayant des poursuites judiciaires à leur encontre ; très faible taux de participation à ces élections régionales (entre 6 et 9 %) dû au grand nombre d'abstentionnistes, ce qui constitue, selon les membres de l'ancien bureau un grand scandale dans l'histoire de la Mutuelle ; et enfin une mauvaise gestion des affaires administratives, d'où la grande consommation enregistrée en matière des communications téléphoniques... Notons que depuis des mois, les adhérents se lamentent des services rendus et des retards accusés quant au remboursement de leurs feuilles de maladie. De plus le programme des loisirs organisé chaque été au profit des adhérents et de leurs familles a été arrêté, à la grande surprise de tous !
En attendant une solution adéquate Il est à signaler que ce comité provisoire compte organiser une Assemblée Générale ce mardi 17 juillet (date butoir !), dans un hôtel de la place pour l'élection de nouveaux membres du Bureau National. La position de l'ancien bureau est clair : considérer la dite Assemblée comme illégale ; par conséquent il faut la boycotter et empêcher les élections de se dérouler ! Pour ce faire, les anciens membres du comité directeur de la MNET considèrent toute participation à ces élections comme une transgression de la loi et une trahison aux principes de la mutuelle, étant faites de toutes pièces et dont les résultats sont connus d'avance, aussi tous les membres régionaux seront-ils appelés à s'en abstenir. En attendant le jour J, les membres de l'ancien bureau national ne lâchent pas prise en essayant depuis quelques jours de rencontrer les responsables des ministères concernés, notamment le ministère des finances et celui des affaires sociales) et de l'UGTT, en vue de trouver une issue favorable à cette affaire. Les membres légitimes de l'ancien bureau tiennent toujours à leur droit à reprendre les rênes de la MNET, étant les seuls représentants légitimes des milliers d'enseignants qui les ont élus démocratiquement depuis 2009 à la tête de leur mutuelle ! Affaire à suivre !