« L'Islamophobie » ou « Témoignages occidentaux et orientaux glorifiant Mohammad l'envoyé de Dieu » est le titre du nouveau livre signé Mongi Chemli et Djomaâ Cheikha, deux professeurs émérites à l'Université de Tunis, paru en 2012. Les auteurs annoncent dans leur préface l'objectif de l'ouvrage : « ...Ces textes représentent des paroles, « Hadith », dites au sujet de la prophétie de Mohammad et de sa mission que nous avons réunies, traduites et proposées aux lecteurs arabes. Nous avons essayé d'être fidèles au texte original. Toutefois, nous nous sommes appliqués à respecter la beauté de la langue arabe, afin que le lecteur soit persuadé qu'il est en face d'un texte arabe authentique. »
Ce livre que nous présentons à nos lecteurs à l'occasion du mois saint, comporte deux parties : dans la première, les auteurs s'attèllent à expliquer le mot « islamophobie » dans ses différentes acceptions en citant ses premiers utilisateurs. Ils jettent un peu de lumière sur l'évolution de ce mot à travers les siècles, ce mot qui fut connu comme un terme religieux pour avoir plus tard une connotation politique et ce, à partir de la confrontation du Croissant avec la Croix au 7è siècle et jusqu'à la fin du 20è siècle qui marque la chute du bloc socialiste et l'émergence du capitalisme occidental en tant que maitre absolu dans le monde. A peine le capitalisme occidental s'est-il débarrassé du camp socialiste, son rival historique, qu'il s'est fait un nouvel antagoniste : l'Islam dans sa double dimension religieuse et civilisationnelle. C'est alors que les attaques et les critiques de la part de l'Occident commencèrent à se manifester tous azimuts contre l'Islam et les Musulmans, au nom de la démocratie et de la liberté d'expression qui, d'ailleurs font défaut dans les pays arabo-musulmans. Les diffamations et les atteintes aux choses sacrées de l'Islam se multiplièrent provoquant l'indignation et le dépit du monde musulman sous forme de manifestations et de réactions violentes, d'où l'apparition de mouvements extrémistes appelant à la vengeance contre l'Occident. Cependant, ces manœuvres n'ont abouti à rien, sinon au durcissement de la position de l'Occident qui se mobilisa davantage contre l'Islam et les extrémistes musulmans en mobilisant tous ses médias et ses penseurs, ses écrivains, ses artistes et ses poètes à dénigrer la religion musulmane et ses adeptes. Ce sont ces textes écrits par les détracteurs de l'Islam qui font l'objet de l'étude entreprise par les deux auteurs dans cette
première partie qui présentent les thèses opposées à la religion musulmane et au prophète Mohammad, qui dénotent des contradictions diverses quant à la compréhension à l'égard de l'Islam.
Dans la 2è partie du, livre, il s'agit de textes écrits par des Occidentaux que les deux auteurs ont sélectionnés pour les lecteurs. On présente d'abord des créations littéraires appartenant à des penseurs ayant une position favorable à la religion musulmane, ses préceptes et son prophète, comme Voltaire, Bernard Shaw, Tolstoï, Ernest Renan, J.J.Rousseau, Goethe, Thomas Carlyle, Auguste Comte, Lamartine, V. Hugo, Washington Irving. Ce volet comporte également des témoignages de penseurs, d'écrivains et d'hommes politiques qui ont formulé des jugements sur l'Islam et le prophète, dont on peut citer Napoléon Bonaparte, Gandhi, Oclay Simon, Gibbon Edward, Annie Besant, Maurice Bucaille, le Prince de Galles (Charles d'Angleterre). Le lecteur trouvera à la fin de cet ouvrage, une sélection de 15 citations célèbres à propos de l'Islam, ainsi que quelques premières de couvertures de livres écrits sur le Prophète Mohammad.