- "Les centres d'accueils sont saturés ", selon les autorités suisses - Au moins 641 Tunisiens demandeurs d'asiles en Suisse durant la période allant d'avril à juin 2012 - 2547 Tunisiens demandeurs d'emploi en 2011
Le programme a démarré une semaine auparavant. Grâce à une incitation financière, la Confédération suisse essaye de motiver les demandeurs d'asile tunisiens de retourner " furtivement" chez eux et ce pour pallier le manque de places des centres d'hébergement. Selon, les autorités helvétiques, les centres d'accueil manquent de plus en plus de places et les conditions de logement sont souvent médiocres. D'ailleurs, deux semaines auparavant, la presse suisse a parlé d'une protestation contre les "conditions catastrophiques" d'hébergement dans la ville de Berne. Selon les mêmes informations parues sur la presse suisse, les taux d'occupation dans les centres d'accueil dépassent les 100%. Ils ont atteint les 120% dans quelques régions. Selon l'Office fédéral des migrations, les cinq centres fédéraux se trouvent saturés et le Département fédéral de la défense peine à mettre les places qui lui ont été demandées dans les cantonnements militaires.
Ces informations sont confirmées par les propos de Michael Glauser, porte-parole de l'ODM, qui a confirmé sur les colonnes du quotidien suisse "SonntagsZeitung" que cette aide au retour concerne les personnes dont la demande d'asile est en cours d'étude. Les demandeurs d'asile ayant commis un délit en Suisse ne peuvent bénéficier de cette aide. Selon le programme, chaque adulte demandeur d'asile devrait recevoir 1000 francs suisse. Les enfants devraient avoir une somme de 500 francs suisses. Cette prime serait versée une fois que le demandeur d'asile aura regagné son pays. Selon les chiffres avancés par l'Office fédéral des migrations, le nombre des Tunisiens demandeurs d'asile reste élevé en Suisse. Durant la période allant du mois d'avril à juin 2012, le nombre des demandes d'asile déposées avoisine les 611 demandes contre 2547 l'année précédente. La majorité de ces requérants sont à la recherche d'emploi et personne n'a obtenu le statut du réfugié dont l'obtention est pratiquement inaccessible. Raison pour laquelle les responsables suisses pensent qu'il est de l'intérêt de la Tunisie que ces émigrés retournent chez eux.
Programme étendu
Selon les déclarations des responsables, les autorités suisses iraient jusqu'à augmenter ses incitations financières au profit des Tunisiens voulant retourner au bercail. En effet, les rapatriés profiteraient d'une aide financière supplémentaire s'ils décident de créer leurs propres projets. Cette contribution varie entre 4000 francs suisses pour les requérants dont la demande d'asile se traite en Suisse et 3000 francs suisses pour les requérants dont la demande est traitée dans un pays ayant signé l'accord Dublin. Les subventions peuvent également atteindre les 15 000 francs suisses pour les projets dits collectifs. A cela s'ajoutent les frais des conseils et d'encadrement de ces nouveaux promoteurs. Les responsables suisses indiquent que cette aide au retour a été conçue dans le cadre du partenariat sur la migration établi par la Suisse et la Tunisie. Les offices concernés devraient veiller sur le bon déroulement de ce programme. En cas d'abus, cette aide serait automatiquement annulée.
Rappelons que, sous Giscard d'Estaing, il y eut en France la loi Stoleru qui proposait aux émigrés (non utiles) dont des milliers de Tunisiens, 10 000 franc français pour " retourner chez eux " . Cétait l'équivalent de mille dinars tunisiens à l'époque...
Cela peut paraître beaucoup, mais c'était déjà discriminatoire