Scène 11 Un groupe de Quoraïchites dans un quartier de la Mecque, avec Ibn Al Moughirah et Abou Lahab. AL OUALID : O peuple de Quoraïch la saison du pèlerinage est proche, les Arabes viendront de tous bords, et ils doivent être au courant de l'appel de Mohamed à l'Islam.
Il faut que nous soyons unis et solidaires en ayant la même position afin qu'on ne mette pas en doute notre bonne foi et notre crédibilité.
Abou Lahab : Que dis-tu fils de Abd Chams ?
Al Oualid : Je me fie plutôt à ton avis
Abou Lahab : Nous dirons que c'est un dévot ! On a déjà vu les dévots auparavant. Mohamed n'a rien à voir avec eux
Abou Lahab : Nous dirons que c'est un poète
Al Oualid : Il n'a rien à voir avec un poète ! Dieu sait si on n'a pas connu de poètes !
La poésie coule dans notre sang et fait partie des traditions de nos aïeux.
Abou Lahab : Nous dirons que c'est un fou !
Al Oualid : Il n'a pas l'air d'un fou avec son regard perçant et l'attitude de quelqu'un qui est sûr de lui.
Abou Lahab : Alors nous dirons que c'est un sorcier !
Al Oualid : Non plus. Ce n'est pas un sorcier ni un magicien.
Il n'a ni l'aspect ni l'attitude d'un sorcier.
Quoraïch : Alors que dirons-nous
Al Oualid : Par ALLAT nous dirons finalement que c'est ensorceleur venu pour séparer les femmes de leurs époux, les enfants de leurs parents et les frères de leurs familles et des leurs !