Les indicateurs d'une probable reprise de l'escalade du conflit qui oppose l'UGTT au gouvernement se précisent :au maintien de la détention des syndicalistes du CHU Hédi Chaker, répond le maintien du calendrier de grèves de lundi et mardi prochains. La remise en liberté des syndicalistes incarcérés sur fond des événements survenus au CHU Hédi le 18 juillet dernier a été vainement attendue hier samedi jusqu'à la dernière minute de l'horaire de travail administratif. Pourtant, cette décision était fort espérée dans les milieux syndicalistes, non pas à travers une quelconque intervention du ministère de la justice dont la position est claire concernant la non ingérence dans les affaires de la justice, mais en faisant jouer les dispositions de l'article 92 du code de procédure pénale. Ledit article offre en effet à la défense l'opportunité de formuler une demande de remise en liberté auprès de la chambre d'accusation. C'est ce qui a été déjà fait par l'un des avocats accrédités par l'UGTT avec l'espoir d'une réponse rapide, vu le caractère sensible de la situation actuelle dans la région.
La demande de remise en liberté n'ayant pas abouti, une source syndicale auprès de l'UGTT régionale a annoncé le maintien des grèves prévues lundi et mardi prochains. Le lundi 6 août ce sera le tour des chemins de fer, du transport et du secteur public ; et le mardi 7 août, celui des secteurs de la pétrolochimie et des caisses sociales. Avec en perspective, une grève générale régionale dont la date pourrait être arrêtée lors de la prochaine commission administrative.