En l'absence de statistiques officielles, quant aux taux de suivi des grèves du secteur de la pétrochimie et des caisses sociales à Sfax, les seules données dont nous disposons pour le moment sont celles fournies par des sources syndicales. Lesdites sources ont annoncé un taux de suivi de 90 à 95% dan le secteur des industries chimiques, tout en faisant remarquer, que premièrement, les unités de production ont reçu la consigne de poursuivre normalement leurs activités, et que deuxièmement, les entreprises qui connaissent certaines difficultés ont été dispensées de la participation à la grève. Par contre pour les fonctionnaires et les agents concernés par l'horaire administratif, le taux d'adhésion à l'appel à la grève s'élève à 100%, selon la source auprès de l'UGTT régionale. Le même taux de suivi de 90 à 95% a été également avancé par la même source syndicale quant au secteur pétrolier, précisant que ce taux est tangent à 100%, en ce qui concerne les entreprises du secteur privé et du secteur public, implantées à Skhira. Pour ce qui est des caisses sociales, le taux de suivi est estimé par contre à 50%, compte tenu de la dispense accordée par l'UGTT aux services de pédiatrie, d'hémodialyse et de pansements et de la consigne donnée quant à la nécessité de servir les demandeurs de prestations urgentes.
Polémique UGTT/ gouvernorat
La guerre des déclarations est en train de nourrir la polémique quant à la partie responsable des actes de violence perpétrés au cours de la période de grèves roulantes décidées par la commission administrative de l'UGTT régionale à Sfax, en signe de solidarité avec les syndicalistes du CHU Hédi Chaker. Alors que la partie syndicale pointe du doigt des groupes inféodés à Ennahdha, accusés de recourir à la violence pour briser le mouvement de grèves, le gouvernorat de Sfax a publié un communiqué en quatre points dans lequel, « les autorités régionales condamnent avec vigueur, l'obstruction au droit au travail, faite le 06 août 2012, par les syndicalistes relevant de l'UGTT ainsi que les agressions physiques et verbales ayant visé les agents et les fonctionnaires qui voulaient réintégrer leur lieu de travail. Le gouvernorat de Sfax dénonce également les actes de violence perpétrés à l'encontre des citoyens venu protester contre le préjudice subi du fait de l'arrêt des activités des services et des administrations et à l'encontre de certains journalistes de la région dont le matériel de travail a été saccagé, pour les empêcher d'accomplir leur mission »