Hausse de 9% du déficit de la balance commerciale énergétique    ENNAKL Automobiles avance vers la durabilité avec la Bourse de Tunis    Accès gratuit aux musées et sites historiques à l'occasion de la Journée internationale des musées    Coupe de Tunisie : Les arbitres des huitièmes de finale    Sousse : 8 mois de prison à l'encontre de 50 migrants subsahariens    Kef: Des blessés dans une collision entre un louage et une voiture    Journée de colère annoncée par l'Onat : mobilisation massive des avocats    Document : Evolution du nombre des distributeurs automatiques de billets par gouvernorats    Ridha Chkoundali: L'amélioration du déficit commercial cache d'autres défaillances (Déclaration)    Hajj 2024 : le Groupe Saudia annonce le plan de la saison du Hajj    Gaza : Tsahal admet avoir tué ses propres soldats, la 3e bourde depuis le 7 octobre    15 pays de l'UE veulent suivre le Royaume-Uni et le Rwanda : Renvoyer tous les migrants en Tunisie et ailleurs    Indice Makrouna – Mai 2024 : Combien Coûte un plat de Makrouna au bœuf pour 4 personnes en Tunisie ?    100 dossiers de recours approuvés pour les enseignants suppléants    DECES ET FARK : Naceur BELTAIEF    Daily brief national du 16 mai 2024: Fermeté présidentielle face à l'ingérence dans les affaires internes    En guise d'un sixième blanc : Nos élèves, aujourd'hui, à l'épreuve    INS: Le taux de chômage en Tunisie en baisse    76e anniversaire de la Nakba : La Tunisie célèbre la résistance du peuple palestinien    En bref    Wafa Ghorbel, lauréate du prix spécial du jury au Comar d'Or, à La Presse : «Mon roman libère la parole des laissés-pour-compte de la société»    Ligue des champions – L'EST prépare la finale devant Al Ahly (Ce samedi à Radès – 20h00) : Rééditer le scénario de Mamelodi Sundowns !    Que dit la sourate prononcée par Kaïs Saïed pour épingler des pays et des organismes étrangers ?    El Amra : des affrontements entre Subsahariens font plusieurs blessés    Abdallah Laabidi : la Tunisie vit dans l'isolement depuis des années    L'ES Métlaoui battue en déplacement : Le doute qui s'installe !    Le CAB affronte Sakiet Eddayer en Coupe : Les espoirs reposent sur le cru !    Affrontements entre les supporters de l'EST et la police    Kais Saied examine la loi bancaire équilibres financiers avec la ministre des finances    Météo : Temps partiellement nuageux sur la plupart des régions    Un mandataire judiciaire à la tête de Sanimed    Kais Saied : Priorité à l'harmonisation du travail gouvernemental    Kais Saied affirme l'égalité de tous devant la loi    Premier trimestre 2024 : l'économie tunisienne enregistre une croissance de 0,2%    France : Mobilisation à Paris pour la Palestine à l'occasion de la Nakba    Nakba 1948, Nakba 2024 : Amnesty International dénonce la répétition de l'histoire    Ligue 1 pro – LNFP : l'Espérance sort du silence et l'USMO fera appel (vidéos)    Urgent : Une secousse sismique secoue le sud-ouest de la Tunisie    Diffusion inappropriée : La Télévision tunisienne s'excuse    Le roi Charles III dévoile son premier portrait officiel    Carthago Delenda Est : la locution imprimée sur le T-shirt de Zuckerberg qui a offensé les Tunisiens    Le drapeau Tunisien pourra de nouveau être hissé aux JO et dans les compétitions internationales    Festival de Carthage: Les préparatifs avancent à grands pas    Mark Zuckerberg : Carthage doit être détruite !    Tunisie: Le t-shirt de Mark Zuckerberg enflamme les réseaux sociaux    À la Galerie Selma-Feriani : Image, récit et représentation    Le conseil de la concurrence inflige une amende de 20 millions de dinars à la SFBT    Abdelaziz Kacem: De «Genocide Joe» à Meyer Habib, dit «Le Phacochère»    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Une Tunisienne authentique et dévouée
Livre « Rafiâ Bornaz, militante tunisienne sous le Protectorat français », de Alia Baccar
Publié dans Le Temps le 08 - 08 - 2012

A l'occasion de la Fête nationale de la Femme, (13 août), nous avons choisi de vous présenter ce bel ouvrage consacré à une patriote de la première ligne, décédée l'année dernière au mois de septembre.
Rafiâ Bornaz n'a donc pas manqué le 14 janvier 2011, date désormais mémorable dans l'histoire de la Tunisie moderne. Militante forcenée pour l'indépendance du pays, elle a sûrement apprécié à sa juste valeur la chute du régime totalitaire de Ben Ali. Fervente admiratrice et supportrice du « Combattant suprême », que pouvait-elle penser du retour au bourguibisme que de plus en plus de Tunisiens appellent de tous leurs vœux ? Quelle aurait été son opinion au sujet des appréhensions actuelles quant à une possible régression du pays vers l'obscurantisme fanatique et intolérant ? Alia Baccar, l'auteur de sa biographie, ne nous en dit mot ; son objectif étant prioritairement de rendre hommage au patriotisme et au militantisme de cette bourgeoise tunisoise, témoin et acteur féminin de la lutte pour la libération nationale. Née en 1922 au milieu d'une famille plutôt paisible, Rafiâ Bornaz s'est très tôt distinguée par ses velléités libertaires et par son idéal d'anticipation intellectuelle, culturelle, sociale et politique. Adolescente, elle avait le profil d'une rebelle humaniste rêvant de justice et bannissant toutes les formes d'exclusion et d'exploitation et à 16 ans, déjà, elle ne cachait plus sa répulsion et sa révolte à l'égard des exactions du colon français. Le contact de militants destouriens dont le leader Bourguiba, va affermir son engagement et justifier tous ses sacrifices pour la cause nationale. Rafiâ Bornaz travailla dans la clandestinité, participa à diverses manifestations populaires ou féminines, s'adonna régulièrement au bénévolat et aux actions de bienfaisance au profit des Tunisiens démunis de la capitale et de l'intérieur du pays, elle connut la prison et faillit payer plus cher sa défense de la « Cause ». Quant à son bonheur tout personnel (amour, mariage, procréation, famille, etc.), elle en différa la concrétisation jusqu'à la première libération du pays (reconnaissance de l'autonomie interne). En effet, c'est seulement en juillet 1955, c'est-à-dire peu de temps après le triomphal retour d'exil de Bourguiba, qu'elle convola avec l'homme de sa vie, un amour de médecin dont le soutien n'a jamais fléchi.

Ce récit de vie très agréable à lire est l'œuvre de Mme Alia Baccar dont la notoriété se passe de présentation. Son témoignage sur la vie et le combat de Rafiâ Bornaz se lit quelquefois comme un beau roman, sinon comme une émouvante épopée « féministe » et « patriotique » qui exclut rarement les épanchements lyriques ; cependant c'est un rare et précieux document historique sur un volet de la lutte pour la libération nationale à laquelle prirent part les Tunisiens des deux sexes et de toutes les couches sociales. Rafiâ Bornaz fut avant tout, semble nous dire l'auteure de sa biographie, une Tunisienne authentique et dévouée. Que l'Histoire retienne donc cette qualité et ce mérite o combien indispensables à la promotion d'une Nation !

Badreddine BEN HENDA

« Rafiâ Bornaz, militante tunisienne sous le Protectorat français », de Alia Baccar ; Editions Nirvana 2012, prix public 28 dt.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.