La sonnette d'alarme tirée pour la femme divorcée La veuve bénéficie de compassion
A l'occasion de la fête de la femme, l'institut de sondage 3C vient de publier les résultats d'un sondage sur le respect du Tunisien pour la femme. Ce sondage est dédié comme l'affirme Hichem Guerfali, directeur de l'Institut « à la plus grande richesse du pays qu'est la femme ». Il considère à juste titre que le pays ne peut avancer qu'avec les femmes et c'est une évidence absolue.
Le sondage a été effectué pendant la période allant du 24 au 27 avril 2012 sur un échantillon de 744 individus, représentatif de la population tunisienne âgée de 15 ans et plus.
Les termes dans lesquels les questions ont été posées aux sondés sont : « à votre avis le Tunisien respecte-t-il beaucoup, moyennement, plutôt pas ou pas du tout ? La femme ? La femme divorcée ? La femme veuve ? »
Pour le respect de la femme en général, les résultats du sondage ont révélé que 82% pensent que les Tunisiens respectent la femme. Une autre frange de la société 16% considèrent que la femme n'est pas respectée.
Les femmes ont une autre appréciation sur l'évaluation de leur degré de respect. Elles sont moins nombreuses à penser qu'elles sont très respectées 38% contre 51%. 81% des Tunisiennes trouvent que les femmes sont respectées alors que 85% des hommes tunisiens trouvent que les femmes sont respectées.
La répartition par région, montre que dans le sud on considère que la femme est très respectée. 54% des Sudistes la trouvent traitée avec tous les égards contre 37% dans le Sahel. Est-on plus conservateur au Sud, pour considérer que la femme a eu tous ses droits et est suffisamment respectée ? Au Nord-est et au Sahel, l'appréciation du degré de respect des femmes est plus critique. Si au Sud seuls, 5% pensent que la femme n'est pas respectée, ce taux monte à 21% au Nord-est. Le degré de respect est le même en milieu rural et urbain. Dans la répartition par âge, on révèle que plus on est jeune, plus on pense que la femme n'est pas respectée. «Il semblerait qu'avec l'âge, le Tunisien change d'avis ou bien se résigne plus, sur le sort réservé aux femmes », affirme Hichem Guerfali. Qu'en est-il de la femme divorcée ?
Là tout un changement de mentalité doit être entrepris afin que la femme divorcée puisse vivre normalement et soit considérée en tant que telle.
Plus de la moitié des Tunisiens pensent que la femme divorcée est sujette à de mauvais préjugés la plus part du temps mal placés. Ils sont 27% à penser qu'elle n'est pas respectée et 26% qu'elle n'est pas respectée du tout. 29% pensent qu'elle est moyennement respectée. Seuls 15% trouvent qu'elle est très respectée.
La répartition par genre montre des divergences quant à l'appréciation des cas. Plus de la moitié des hommes trouvent que la femme divorcée est respectée. Seules 37% des femmes le pensent. Leur appréciation est plus plausible et correspond le mieux à la réalité. Elles sentent mieux le regard des autres. L'âge n'entre pas en ligne de compte dans l'appréciation de la femme divorcée.
Dans la répartition par région, c'est toujours au Sud qu'on considère que la femme est plus respectée avec des taux de 50 à 65%. Ils ne sont que 38% au Sahel à 44% au Nord-ouest penser que la femme divorcée est respectée. C'est au Sahel qu'on atteint le taux maximal d'appréciation négative avec 61%.
La femme veuve souffre-t-elle des mêmes problèmes ?
Elle est jugée avec plus de clémence et de compassion. 47% des Tunisiens trouvent qu'elle est très respectée et 30% qu'elle est moyennement respectée. Ils ne sont que 13% à trouver qu'elle n'est plutôt pas respectée et seuls 8% à trouver qu'elle n'est pas respectée du tout. La palme d'or revient au Sud –est où 86% pensent que les veuves sont respectées. Seuls 13% trouvent qu'elles ne le sont pas. Au Nord-est et au Centre-ouest, 72% pensent qu'elles sont respectées et 25% qu'elles ne le sont pas.
Même si globalement la femme est relativement respectée, des clivages existent selon les régions et le statut de la femme.