Quatre-vingt-deux pour cent des Tunisiens jugent que la femme tunisienne est respectée et 44 % l'estiment très respectée. Par région, c'est dans le Sud que l'on considère le plus que la femme est très respectée (54 %), contre 37 % dans le Sahel, révèle un sondage réalisé par l'Institut d'études marketing, médias et opinion (3C Etudes). Ceux qui considèrent que la femme n'est pas respectée se chiffrent à 16%, contre 4% de Tunisiens qui pensent qu'elle n'est pas respectée du tout. Ce sondage qui s'est intéressé au « degré de respect du Tunisien pour la femme », a été réalisé entre le 24 et le 27 avril 2012 sur un échantillon de 744 individus des différentes régions de 15 ans et plus. Ses résultats, présentés récemment à Tunis, lors d'une conférence de presse, montrent, aussi, que seuls 44% des personnes interrogées pensent que la femme divorcée est respectée, tandis que la veuve est jugée avec plus d'indulgence (77 % l'estimant respectée). Un deuxième sondage mené sur « les origines ethniques des Tunisiens » montre que 56% des Tunisiens ignorent leurs origines ethniques. Réalisé entre le 3 et 10 juillet 2012 sur un échantillon de 2827 individus, âgés de 15 ans et plus, ce travail constate aussi, que 5,9% des Tunisiens se disent originaires du Maroc, 5,7% seraient berbères, 5,5% algériens et 5,4% d'origine arabe sans plus de précision. Le sondage révèle aussi que 4,4% de Tunisiens seraient originaires de Turquie, 3,6 de Libye et 3,1 du Hijaz ( Arabie Saoudite). Dans les régions, la part de ceux qui ignorent leurs origines ethniques dépassent partout les 49 % et atteint 62% dans le centre-ouest. Les descendants des Turcs et des Andalous représenteraient respectivement 7,7% et 5,2 %des habitants du Nord-Est. Pour les deux sondages, l'échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, couvrant ainsi l'ensemble du territoire tunisien avec ses 264 délégations composant les 24 gouvernorats.