Le ministre des affaires de la femme et de la famille, Sihem Badi, a été élue, vendredi, présidente du congrès du parti de centre gauche et membre de l'alliance gouvernementale, le Congrès pour la République (CPR). Les présidents des trois commissions du congrès ont été également élus juste après la séance d'ouverture du congrès. La présidence de la commission politique est ainsi revenue à Walid Haddouk. Mohamed Kouni a été élu président de la commission chargé d'élaborer un programme de développement économique alors que Alya El May a présidé la commission de l'éducation. La présidente du congrès a affirmé, hier, que le mandant des futures instances dirigeantes du parti (bureau politique, secrétaire général, conseil national) se limitera à une seule année. Elle a également fait savoir que trois candidats brigueront le poste de secrétaire général du CPR, à savoir Mohamed Abbou, Imed Daïmi et Walid Haddouk. Mme Badi a , d'autre part, indiqué que le CPR est passé d'un parti comptant quelques militants de droits de l'homme à un parti comptant plus de 10 mille adhérents et qui participe au pouvoir. Les recettes du parti durant la période allant de mars 2011 à juillet 2012 ont atteint quelque 136 mille dinars provenant essentiellement des prélèvements sur les salaires des ministres, des élus à l'Assemblée constituante et des conseillers à la Présidence de la République. Les dépenses ont, quant à elles, atteint 147 mille dinars.
Tahar H'mila tient toujours à soumettre Marzouki à une expertise psychiatrique
L'ancien membre du Bureau politique du Congrès pour la république et l'élu à l'Assemblée constituante Taher H'mila a renouvelé, hier, son attachement à soumettre le Président de la république Moncef Marzouki à une expertise psychiatrique «Le discours de Moncef Marzouki à l'ouverture du congrès du CPR est incohérent et contradictoire. Je persiste, donc, à dire qu'il doit subir une expertise psychiatrique », a déclaré M. H'mila. Et d'ajouter : « Il n'est pas normal d'appeler à une coalition solide entre la Troïka et de critiquer aussitôt l'un de ses membres, en l'occurrence le parti Ennahdha ». Moncef Marzouki a critiqué vendredi avec virulence ses alliés du mouvement Ennahda, les accusant de chercher à s'accaparer tout le pouvoir, dans une lettre à l'ouverture du congrès de son parti. « Ce qui complique la situation, c'est le sentiment grandissant que nos frères d'Ennahda s'emploient à contrôler les rouages administratifs et politiques de l'Etat », a écrit le président dans cette déclaration lue par l'un de ses conseillers à l'ouverture du congrès. «Ce sont des pratiques qui nous rappellent l'ère révolue » du président déchu, Zine el-Abidine Ben Ali, a-t-il dit, dénonçant « des nominations de partisans (d'Ennahda à des postes clés), qu'ils soient compétents ou non » En signe de protestation, plusieurs membres du gouvernement appartenant au parti islamiste ont quitté la salle, dont le ministre des Droits de l'Homme, Samir Dilou, et celui de l'Intérieur, Ali Laârayedh.
Vers la confiscation des biens «mal acquis» de Abdessalem J'rad
Le ministère des domaines de l'Etat et des affaires foncières compte confisquer bientôt des lots de terrain que l'ancien régime a octroyé à des syndicalistes, des hommes politiques et des journalistes qui ne figureraient pas sur la liste d'attente de l'Agence Foncière de l'Habitat (AFH ). L'ancien secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Abdessalem Jerad, figure, selon des sources bien informées au ministère, parmi les syndicalistes concernés. A noter que la confiscation concernera des personnes qui ont acquis des lots de terrain situés dans le quartier huppé les jardins de Carthage et de Aï Zaghouan à Tunis auprès de l'AFH grâce à l'intervention de l'ex président Ben Ali.