Le gouvernement vient d'annoncer une augmentation des prix à la pompe à partir du dimanche 2 septembre à minuit. La fourchette de la hausse est située entre 80 et 100 millimes. Une hausse inévitable et inéluctable déclare le gouvernement qui avance des arguments liés à la hausse des prix internationaux de l'énergie outre le renchérissement du dollar. « La caisse de compensation s'essouffle » se justifie le gouvernement et pour créer de l'emploi, il n'y a pas mille et une recettes, à part le passage obligé d'un ajustement à la hausse des prix à la pompe pour préserver les équilibres financiers et créer les opportunités d'emplois. A noter que Houcine Dimassi, ex-ministre de Finances nous avait déclaré au mois de juin dernier lors de la visite de Joseph Stiglitz en Tunisie que l'ajustement à la hausse des prix des hydrocarbures est un mal nécessaire tout en affirmant que contrairement aux idées reçues et aux messages que les médias et organes de presse tiennent à diffuser, le pouvoir d'achat des consommateurs tunisiens ne s'est pas dégradé et n'est pas en danger. Pourquoi les Tunisiens déplorent-ils alors l'exacerbation du coût de la vie et la dégradation de leur pouvoir d'achat? Se font-ils des illusions ou se trouvent-ils embarqués et endoctrinés par des forces négatives dont le seul but est l'échec du gouvernement actuel?
A priori, le gouvernement a trouvé la « sortie » : pour créer de l'emploi il convient d'augmenter les prix à la pompe de manière à convertir le manque à gagner énergétique en postes d'emplois.
Rappelons que les prévisions budgétaires pour l'année 2012 tablaient sur un cours moyen du baril de 110 dollars. Ceci dit, le cours du Brent a enregistré hier vers midi, un léger repli de 0,26 %, soit une moyenne de 114, 6 dollars. Aujourd'hui, la tendance est baissière. D'ailleurs, le baril de « light sweet crude » (WTI) perdait 23 cents pour se situer autour des 96,24 dollars. Sachant que le prix du baril de Brent a enregistré au mois de juin dernier une baisse de 20%. Etant donné que le système de cotation est libellé sur les prix internationaux, rappelons que le cours moyen du Brent s'est établi autour des 96 dollars lors du mois de juin dernier, soit à un niveau en dessous des prévisions budgétaires, la question qui se pose est la suivante : C'est qu'il était temps et opportun d'avoir anticipé à chaud pour ajuster à la baisse les prix à la pompe. Une situation ambivalente où le tunisien toutes catégories confondues devient de plus en plus perplexe face à l'éventualité brulesque quant à d'autres ajustements imprévisibles et excessifs. Le couffin de la ménagère est aujourd'hui usé et coule sous l'effet des surcharges.