provisoirement" le dialogue avec le gouvernement Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et le syndicat général de la culture et de l'information (SGCI, relevant de l'UGTT) ont décidé hier de "suspendre provisoirement" le dialogue avec le gouvernement, notamment la séance programmée pour hier. Le SNJT et le SGCI refusent, dans une déclaration commune, les dernières nominations à la tête des chaînes "nationale 1" et "nationale 2", exigeant de mettre un terme à l'ingérence dans les affaires des rédactions. Les deux syndicats appellent le chef du gouvernement provisoire à "intervenir personnellement pour imposer le respect de ses recommandations et de l'indépendance de la ligne éditoriale des médias publics et de ceux placés sous administration judiciaire ainsi que le respect de la loi sur la séparation entre l'administration et la rédaction". Ils soulignent leur attachement à "un dialogue constructif" et aux accords conclus avec le gouvernement, s'agissant de la structure de concertation et de la création d'une commission devant présenter un projet unique sur les décrets 115 et 116. Il s'agit, également, de l'instance indépendante pour l'information, la commission en charge de déterminer la liste des journalistes corrompus. La situation est d'autant plus tendue, considèrent les deux syndicats, que "le nouveau directeur général nommé à la tête de Dar Assabah s'obstine à ne pas séparer l'administration de la rédaction et accuse à tort des journalistes d'entraver la marche du journal". Ils mettent également en cause la nomination, par la directrice générale de l'établissement de la télévision tunisienne, de deux directeurs à la tête de la nationale 1 et 2, "des nominations qui constituent une violation claire de la loi et s'inscrivent dans la continuité du système RCDiste en faisant croire à l'opinion publique qu'il y a eu concertation avec les structures professionnelles et le personnel de l'établissement", dénonce la déclaration.
Le gouvernement "regrette"
La présidence du gouvernement "regrette" la suspension provisoire de la 2eséance de concertations sur le secteur de l'information, indique un communiqué du Premier ministère. "La séance n'a pas pu se tenir suite à la décision du syndicat national des journalistes tunisiens et du syndicat général de la culture et de l'information de suspendre provisoirement leur participation et de publier une déclaration commune à cet effet", précise le communiqué. Le chef du gouvernement provisoire et les parties prenantes aux concertations sont "soucieux du respect de la liberté de presse et d'expression" et d'"assurer les conditions nécessaires pour cela", ajoute le communiqué. Il insiste, en outre, sur la détermination de la présidence du gouvernement à "interagir positivement et de manière constructive aux questions générales qui se posent dans le secteur de l'information et à accélérer la dynamisation de tous les mécanismes de concertation et de dialogue pour y parvenir". La 2e séance entre dans le cadre des concertations décidées au terme de l'entretien du Chef du gouvernement provisoire avec les représentants syndicaux et les structures professionnelles du secteur de l'information, le 23 août dernier. La 1re séance s'était tenue le 29 août en présence de toutes les parties concernées.
Douane tunisienne : une cellule d'écoute pour les entreprises Une cellule de veille et d'écoute a été créée par la direction générale de la douane tunisienne pour "mieux encadrer les investissements et les opérateurs économiques, conformément aux normes de l'Organisation Mondiale de la Douane. Selon un communiqué publié hier par cette direction, un officier va diriger cette cellule et traiter avec les représentants des entreprises en vue de trouver des solutions aux difficultés qu'elles rencontrent dans leur relation avec les services de douane. Celui-ci assurera encore la coordination avec les services administratifs en vue de renforcer la sécurité du commerce et mieux le gérer à l'échelle nationale qu'internationale, indique le communiqué.