Sans bruit ni tapage comme le font à pareille occasion leurs confrères normaux ou considérés comme tels, nos représentants aux jeux paralympiques de Londres qui viennent de s'achever dimanche, ont su de nouveau répondre aux attentes. Leur comportement combien admirable a été même au-delà de nos espérances.
En effet bien que présents dans une seule discipline, l'athlétisme en substance, ils ont réussi une magnifique moisson de 19 médailles ( 9 or, 5 argent, 5 bronze). Une moisson qui a valu à la Tunisie d'occuper les devants (14ème) au classement général des nations.
Notre pays a terminé devant des pays à fortes traditions sportives comme Cuba ( 15ème), la France (16ème), le Canada (20ème) et autre Serbie (39ème) pour ne citer que ces pays.
Nos paralympiques ont placé aussi la Tunisie en tête à la fois des pays arabes et africains. Un exploit qu'il faudrait saluer à sa juste valeur.
Motivés uniquement par les couleurs nationales
Les Mohamed Farhat Chida, Nada Bahi, Walid Ktila, Raoua Tlili, Abderrahim Zihiou, Khaldi Mahmoud, Maroua Ibrahim, Mohamed Charni, Soumaya Boussaïd, Hania Aidi, Mohamed Zemzemi et j'en oublie probablement en allant nous représenter aux jeux, n'ont rien exigé ni primes ni cadeaux. Ils sont partis animés uniquement par leur amour à la partie dont ils ont fait retentir l'hymne à 9 reprises dans un stade à chaque fois plein à craquer ( 80 mille spectateurs).
La valeur extraordinaire du bilan obtenu par nos paralympiques pourrait échapper, en partie, à quelques uns mais qu'ils sachent que ce qui a été réalisé à Londres est un exploit historique qui nous fait grand honneur.
Belle leçon de bravoure
Nos paralympiques qui se sont lancé un grand défi à eux même ont, par la même occasion administré une belle leçon de bravoure. A qui ? à ceux qui étaient considérés de « normaux » qui ont été quelques jours plutôt à Londres pour nous représenter aux « Jeux Paralympiques » et qui se sont limités à un voyage d'agrément et de loisir aux frais des deniers publics.
Hormis Oussama Mellouli et Habiba Ghribi tous les autres dont la préparation a coûté aux contribuables tunisiens plusieurs centaines de milliers de dinars sont rentrés bredouilles mais la tête haute, sans la moindre gêne.