La Reine d'Angleterre Elisabeth II a donné avant -hier soir le coup d'envoi officiel des Jeux paralympiques de Londres qui succèdent aux Jeux Olympiques. Une ouverture en grande pompe, haute en couleur qui a donné à l'événement une dimension gigantesque. C'est que la tradition veut que ces jeux se tiennent tous les quatre ans dans la foulée des Jeux Olympiques. Un rendez-vous auquel la Tunisie est devenue un solide abonné depuis des années. Cette année, ils sont 31 athlètes (18 garçons et 13 filles) à représenter notre pays dans cette joute paralympique. Ils ont été triés au volet. On a retenu 35 sportifs au départ avant de trier les 31 meilleurs. Pour les départager, la Fédération tunisienne des sports pour handicapés a organisé une compétition-test reconnu par l'IPC (Comité paralympique international) pour pouvoir retenir les 31 meilleurs qui correspondent au quota fixé par l'instance internationale. Nos représentants à Londres ont donc parcouru un long chemin avant de débarquer en terre promise. Car il ne suffit de réaliser les minima requis pour décrocher son ticket. Concurrence oblige quand on sait qu'ils sont 4.200 athlètes venus de 167 pays pour concourir dans 21 disciplines et 499 épreuves. «Un travail de longue haleine» Avant le départ pour la capitale britannique, le conseiller technique de la Fédération tunisienne des sports pour handicapés nous a parlé des préparatifs effectués en prévision de cette manifestation de grande envergure : «Les Jeux de Londres, nous avons commencé à les préparer depuis Pékin. Car de nos jours, il ne suffit pas d'être performant pour espérer monter sur un podium. Le sport est une épreuve de temps, d'endurance, mais c'est également un travail de longue haleine. Notre dernière ligne droite a été marquée par un stage de trois semaines au complexe sportif de Aïn Draham, suivi d'un second rassemblement à Tunis qui a servi essentiellement à tisser les liens entre les athlètes. Nous avons voulu imprégner un esprit de grande famille à notre groupe de 31 sportifs avant de s'envoler pour Londres.», nous a déclaré M. Marouane Ghali. La délégation tunisienne a essayé de mettre toutes les conditions de réussite de son côté. Ils ont débarqué depuis le 10 de ce mois en Angleterre, précisément la banlieue de Bedford, histoire de s'acclimater avec l'ambiance des jeux. Ce dernier rassemblement a permis à nos sportifs de découvrir l'ambiance des jeux et des sites de compétition. Un groupe hétérogène Les responsables techniques de la fédération tunisienne ont choisi de retenir un groupe formé d'athlètes-cadres qui ont déjà fait leurs preuves par le passé comme Abderrahim Zhiou, Walid Ktila ou encore Raoua Tlili et des jeunes qu'on a décidé de lancer dans le bain, à l'instar de Mohamed Zemzemi et Nada Bahi: «Notre groupe est hétérogène. Les anciens ont toute notre confiance, tout comme les nouveaux. Ils sont tous susceptibles de monter sur le podium, y compris les jeunes que nous préparons pour la prochaine joute paralympique. Nous avons des valeurs sûres comme Abderrahim Zhioui, Faouzi Rzig, Raoua Tlili et Walid Ktila qui ont déjà fait leurs preuves dans les éditions précédentes. Les jeunes comme Zemzemi et Bahi ont également les performances nécessaires pour prétendre monter sur le podium. Nous espérons ramener 25 médailles de notre aventure londonienne», nous a confié le conseiller technique, Marouane Ghali. Quand on sait qu'à Athènes en 2004, les sportifs handicapés ont remporté 18 médailles et qu'à Pékin , ils ont fait mieux en ramenant 21 médailles, nous ne pouvons que leur faire confiance.