La cession de la part de Tunisiana prendra du temps. Selon une information parue sur notre consœur (tustex.com), le gouvernement décide de reporter la date limite pour la date le dépôt des demandes d'acquisition à la date de 5 octobre au lieu de 14 du mois courant, initialement annoncée. La finalisation de cette opération de cession est renvoyée au mois de novembre de l'année en cours. Auprès du ministère des finances, on ignore cette information et on affirme que la date du 14 septembre est encore maintenue. A la Banque d'Affaires de Tunisie (BAT), on garde le silence. Mais, quoi qu'il en soit, cette information circule juste après la décision du commission de la réforme administrative au sein de l'Assemblée Nationale Constituante (ANC) de juger illégale la cession des biens confisqués de la part du gouvernement. Selon cette commission, le gouvernement n'est pas habilité, selon la loi fondamentale d'organisation des pouvoirs provisoires, à céder les biens confisqués.
Sur les colonnes de notre journal (plus précisément le 27 juillet dernier), nous avons annoncé que la cession de la part du capital de Tunisiana détenue par l'Etat (25%) serait lancée le 14 septembre. Cette offre est dédiée, selon le ministère des finances, aux fonds d'investissement, aux sociétés de placement collectif, aux établissements financiers, aux grands groupes ainsi qu'aux Fonds souverains. On écarte également, la possibilité de la participation du partenaire qatari, Qtel, qui détient déjà le reste du capital de Tunisiana. Une cession qui devrait générer environ 800 millions de dinars. A en croire ces chiffres, la plus-value de cette opération dépasserait au moins les 150 millions de dinars, puisque les 25% du capital de Tunisiana ont été acquis, par le gendre du Président déchu, via des crédits bancaires y compris les 365 millions de dollars représentant les crédits contractés auprès de l'ARAB Banking Corporation (ABC). Ce crédit devrait être remboursé le mois de décembre 2012.
Confiscation : 114 entreprises dans la liste !
Encore objet de discorde entre le gouvernement et les élus de la nation, notamment la commission de réforme administrative, la cession des entreprises confisquées par l'Etat, représente une décision définitive pour le Premier ministre. D'ailleurs, ce Chef de gouvernent, avait annoncé auparavant que la confiscation devrait toucher 114 entreprises. Les recettes de leur cession devraient atteindre au moins 1,2 milliard de dinars (montant déjà prévu dans la loi des finances complémentaire de l'année en cours). Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, ces recettes seraient collectées à partir des avoirs confisqués (comptes bancaires, liquidités financières, biens immobiliers et mobiliers, participations financières), seront intégrées à titre exceptionnel, au budget de 2012. Cette enveloppe serait mobilisée pour le financement des projets de développement régional et surtout pour soutenir les catégories démunies, dont notamment les personnes à faible revenu.