La taxe aéroportuaire est une taxe à la charge des voyageurs. Elle vient en supplément du prix des billets. L'idée commence à germer chez nos professionnels depuis une dizaine d'années qui estiment qu'il est temps d'instaurer cette taxe pour alimenter le Fonds de développement de la compétitivité dans le secteur touristique (FODEC). La FTH a œuvré sans relâche pour l'application de cette décision depuis 23 juin 2003 particulièrement celle de faire participer tous les bénéficiaires de l'activité touristique à l'alimentation du FODEC notamment les banques, les compagnies aériennes, les agences de voitures, les magasins d'artisanat, les taxis, les restaurants touristiques. Selon la banque mondiale le budget consacré à la promotion doit représenter au moins 4% des recettes touristiques. Ce fonds qui serait de 8 à 10 euros par touriste soit 80 à 100 millions de dinars par an financera les actions appropriées à chaque marché et au moment opportun. Ce qui constitue un grand atout pour booster les ventes et attirer plus de touristes. A l'aéroport de Madrid, ces taxes viennent de passer d'environ 7 à 14 euros. Elles doublent également à Barcelone. En Tunisie, Cette nouvelle taxe, qui ne dépassera pas 1% du chiffre d'affaires des compagnies aériennes, sera introduite dans la Loi de finances 2013. Le ministre du tourisme Elyès Fakfakh a fait remarquer que «la Tunisie est appelée à conquérir de nouveaux marchés touristiques, et a besoin de ressources financières additionnelles pour financer ses campagnes de marketing», lesquelles doivent être «fortes»,d'autant plus que l'Etat contribue au financement de ces campagnes à hauteur de 80%. Cette nouvelle mesure concernera, en premier lieu, les compagnies aériennes, en attendant qu'elle soit généralisée pour englober les restaurants, les hôtels et tous les intervenants dans l'activité touristique. Les compagnies aériennes seront informées de cette décision et des négociations seront entamées avec elles, puisque 70% de leurs chiffres d'affaires proviennent du transport de touristes. » Le ministre a appelé à concevoir de nouveaux mécanismes en matière de financement et d'impliquer le secteur privé et les parties bénéficiant des recettes touristiques. Ces taxes prélevées au profit du tourisme sont très courantes. Elles existent en Egypte, Maroc, Sénégal, France, Grèce, Canada, Suisse et Malte... Si le concept est très répandu, l'habillage lui, peut être très différent d'un endroit à l'autre. Ainsi, la taxe sera de « solidarité » à Malte (1 €/nuit, y compris pour des séjours chez l'habitant), « taxe parking »en Italie, « forfaitaire de séjour » en France et « écologique » en Suisse.