C'était dans l'air depuis une certaine raclée essuyée par les gafsiens au stade Taieb Mhiri de Sfax. Ce jour là, excédé et se sentant trahi voire floué quelque part par ses protégés, Ben Yahia disparut de la circulation pendant une semaine en guise de protestation pour non paiement des salaires de ses joueurs. Explication principale selon lui de la nonchalance et du manque patent de concentration enregistrés chez les troupes. La suite on la connaît, Nabil Baïr mit tout son poids pour le convaincre de reprendre le collier avec comme argument de taille une avance financière aux joueurs en attendant des jours meilleurs lui permettant d'éponger en intégralité leur ardoise. Ben Yahia revint certes et présida à la préparation des matches restant à disputer mais annonçant son départ très probable à la fin de l'exercice. Mais à Gafsa, personne ne prit cette éventualité en ligne de compte tablant sur les relations très solides d'amitié liant les deux parties en présence. Mais juste au coup de sifflet final du match opposant clubistes tunisois et gafsiens avec une quatrième déconvenue de rang des centristes, une première dans les annales du club, Ben Yahia déclara à la ronde qu'il quitterait le club sans la moindre possibilité de revenir sur sa décision. Serait-il sur le banc ce mercredi à Gafsa contre l'ASM ? Réponse évasive avec un laconique et non moins bref : « Peut-être » !
Du pain sur la planche donc en perspective pour Nabil Baïr qui doit dans un premier temps épuiser toutes ses cartouches pour retenir son entraineur, et le cas échéant pour lui dénicher un successeur digne et de valeur pour entamer rapidement les préparation de l'exercice à venir. Le temps presse et les entraineurs de renom et libres ne courent pas les rues en cette période transitoire.