Les prix enregistrent une hausse de 1,54% au cours des 9 premiers mois de 2012 à l'échelle nationale Les prix pulvérisent tous les records dans les quartiers huppés du Grand Tunis : + 22 % à La Soukra, +19% à Ain Zaghouan, +16% aux Berges du Lac !
Bien que la reprise économique reste encore fragile sous l'effet des soubresauts révolutionnaires, le marché de l'immobilier tunisien connaît une croissance ininterrompue. C'est ce qui ressort du baromètre des prix de l'Immobilier résidentiel élaboré par le portail spécialisé ArgusImmo.tn et qui donne un aperçu général sur les évolutions des prix enregistrés sur ce mois, et sur les trois premiers trimestres de l'année en cours. Ce baromètre réalisé sur la base des annonces publiées pendant la période étudiée, en comparaison avec les annonces similaires d'une période antérieure s'étalant sur la même durée montre clairement que l'irrésistible surchauffe de l'immobilier s'est emparée de tout le territoire
La tendance générale des prix durant le mois de Septembre 2012 est à la hausse (+0.43%). Cette hausse intervient après une augmentation enregistrée au cours du mois d'août (+0.29%). Ces hausses consécutives ont permis de corriger les baisses enregistrées en juin et juillet derniers, ce qui amène le marché à des niveaux de prix comparables à ceux du mois de mai 2012.
Au cours des neuf premiers mois de l'année en cours, les prix enregistrent une hausse de 1,54% à l'échelle nationale.
La flambée des prix est plus prononcée dans les nouveaux quartiers de Tunis. Certains de ces quartiers enregistrent, en effet, plus de 20% d'augmentation en neuf mois.
La plus forte hausse est enregistrée à La Soukra, où les prix sont passés de 1225 dinars le mètre carré fini en janvier 2012 à 1500dinars en septembre (+22%). Même tendance dans les autres quartiers huppés voisins : Ain Zaghouan, où les prix passent de 1300dinars à 1550 dinars le mÇ (+19%), les Berges du Lac (+16%, de 2150dinars le mÇ en Janvier à 2500dinars le mÇ en septembre) et les Jardins de Carthage (+11%, de 1425dinars à 1525dinars le mÇ). Cette région, qui représente la nouvelle banlieue de Tunis, enregistre ces dernières années une extraordinaire flambée des prix. Cette tendance haussière ne risque pas de s'affaiblir dans les années à venir surtout si les méga-projets dont notamment Tunis Sport City se réalisent.
Fortes hausses à Denden, Hammam-Lif et Hammam-Chott
Le gouvernorat de La Manouba enregistre aussi des hausses significatives des prix. Ainsi, Denden enregistre la plus forte hausse avec +18% en 9 mois (de 850dinars le mÇ en janvier à 1000dinars le mÇ en septembre). Oued Ellil enregistre une hausse+15% (de 675dinars à 775dinars le mÇ). La hausse des prix à La Manouba ville est aussi importante (+14%, de 900dinars à 1025dinars le mÇ).
Dans la banlieue sud de Tunis, deux villes seulement enregistrent une hausse significative durant les 9 premiers mois de 2012 : Hammam-Lif, avec une hausse de 18% (de 850dinars à 1000dinars le mÇ).), et Hammam-Chott avec une hausse de +15% (de 800dinars à 925dinars le mÇ).
Les prix ont été, en revanche, stables dans certains quartiers de Tunis, enregistrant une faible baisse ou une hausse qui ne dépasse pas le niveau de l'inflation. Les zones du grand Tunis qui enregistrent une stabilité des prix de l'immobilier sur les neuf premiers mois de 2012 sont notamment Khaznadar (+3% en 9 mois ,1000dinars /mÇ), la cité B'har Lazreg (+4% en 9 mois ,1300dinars le mÇ), la cité Olympique (-4% en 9 mois ,1200dinars le mÇ), la Nouvelle Ariana (+2% en 9 mois,1250dinars le mÇ), El Menzah (+4 en 9 mois, 1450dinars le mÇ), Borj Cedria (+5% en 9 mois ,975dinars le mÇ) et Rades (+0% en 9 mois, 925 dinars le mÇ ).
Une baisse des prix de l'immobilier résidentiel a été, cependant, constatée dans les quartiers populaires de Tunis et de l'Ariana. Les plus importantes baisses ont été enregistrées a M'nihla (-28%), où le prix du mètre carré est passé de 900dinars en janvier à 650dinars en septembre., Raoued (-18%), El Kabbaria (-17%), Sidi El Béchir (-12%). Ces baisses seraient dues à la détérioration des conditions de vie dans ces quartiers populaires et la concentration de la demande des primo-accédants sur d'autres quartiers plus chic.