«ArgusImmo.tn»qui vient de publier son nouveau baromètre mensuel des prix de l'immobilier résidentiel dans les plus grandes villes tunisiennes, annonce une baisse estimée à -0.39% au mois de juin 2012. «Une baisse qui intervient après la hausse de 0.68% enregistrée au mois de mai.» Cette situation revient à dire que les niveaux de prix sont légèrement plus élevés que ceux enregistrés durant les mois de mars et d'avril derniers. Mais avec cette hausse, les prix restent inférieurs à ceux du mois de février. D'une manière générale, et au cours du premier semestre 2012, les prix immobiliers ont augmenté de 1.16%. Cette évolution varie selon les quartiers et les régions. Elle reste, selon la même source, assez accentuée au niveau de plusieurs quartiers de la capitale. la tendance s'est inversée sur d'autres endroits dont les prix reculent nettement. Des quartiers trop chers Pour la région du Grand Tunis, les prix ont flambé comme à La Soukra où les prix moyens ont augmenté, en l'espace de six mois, de 14% pour passer de 1.225DT/m2 à 1.400DT/m2 ! La cause principale de cette augmentation serait les nouvelles constructions dans ce quartier qui boostent les prix. Les prix dans cette région dépassent ainsi, les prix dans des quartiers comme El Menzah où le prix du mètre carré a atteint 1.375DT, la Cité Olympique (1.250DT/m2) ou encore Aïn Zaghouan (1.375DT/m2). Une remarque générale a été avancée par le site «ArgusImmo.tn» : «Dans tous les quartiers où l'offre immobilière est essentiellement constituée de nouvelles constructions, les prix n'arrêtent pas d'augmenter. Ainsi on enregistre une augmentation de 17% sur le premier semestre à La Manouba avec 1.050 DT le mètre carré, une augmentation de 13% sur le premier semestre à la Cité Ennasr (1.800DT/m2), de 12% à Denden (950DT/m2) et El Mourouj (925DT/m2), de 10% au Bardo (1.150DT/m2), de 9% à la Nouvelle Médina(925DT/m2), de 8% au Kram (1.300DT/m2), de 7% aux Berges du Lac (2.300DT/m2), de 6% à Aïn Zaghouan (1.375DT/m2) et de 6% au Centre Urbain Nord (1.850DT/m2) ». Mais sur le Grand Tunis, il existe des quartiers chers et dont les prix de l'immobilier continuent à augmenter d'une manière importante. Ces quartiers sont concentrés principalement dans la banlieue nord et au nord de la capitale. En tête viennent évidemment le village de Sidi Bou Saïd avec 2.600DT le mètre carré et ses environs comme Carthage et Amilcar. En deuxième position, l'on retrouve le quartier des Berges du Lac, où les prix moyens oscillent autour de 2.300DT/m2. A La Marsa, la fourchette des prix se situe entre 1.800 et 2.000 dinars le mètre carré. A La Marsa-Saf-Saf, le prix est estimé à 1.875DT/m2 tout comme aux Jardins de Carthage (1.875DT/m2). Pour le Centre Urbain Nord et la Cité Ennasr, les prix ne sont pas loin de cette fourchette avec respectivement 1.850 dinars et 1.800 dinars le mètre carré, alors qu'à Gammarth, le prix du mètre carré est de 1.800 dinars. «Le Tunisien moyen ne peut que rester amer devant ces prix qui dépassent certainement ses capacités d'achat», déclare le site. Pour les petites bourses Pour accéder à la propriété, les acheteurs potentiels peuvent se tourner vers des quartiers estimés moyennement chers et qui se situent à l'ouest de la capitale, comme le gouvernorat de Ben Arous ou de La Manouba. Plusieurs villes présentent des niveaux de prix moyens inférieurs à 700 dinars comme à la cité Ettadhamen (625DT/m2), Cité Ezzouhour (650DT/m2) et Bir El Bey (675DT/m2)». Dans ces quartiers, le prix d'un appartement, composé d'un salon avec deux chambres et dont la superficie est de 100m2 peut être acquis pour moins de 70.000 dinars. «ArgusImmo.tn» affirme par ailleurs que pour les budgets moyens, cherchant des quartiers moins populaires et plus attractifs, ils auront le choix entre la ville de Raoued où les prix ont chuté sur le premier semestre 2012 de 13% (850DT/m2) et Mnihla où les prix ont baissé de 11% (800DT/m2). Il est à noter également que durant la saison estivale, les prix des biens immobiliers dans les villes balnéaires ont augmenté, et ce, à quelques exceptions près. «La plus forte augmentation a été enregistrée à El Maamoura (gouvernorat de Nabeul), où les prix sont passés de 675DT/m2 à 825DT/m2 (De janvier à juin), soit une évolution de 22%. On a aussi enregistré des évolutions importantes à El Kantaoui +12% (2050DT/m2), +10% à Sousse Ville (1.100DT/m2), +9% à Kelibia (875DT/m2), +8% à Rafraf Plage (700DT/m2) ,+6% à Bizerte (925DT/m2) et +5% à Monastir (1.125DT/m2) et à Mahdia (1.050DT/m2)». Heureusement que les prix sur d'autres régions balnéaires ont baissé de 8% comme à Djerba (1.500DT/m2). Cette baisse est estimée à 7% à El Mrezgua (1.350DT/m2) et elle est de -2% à Nabeul-Ville (1.200DT/m2). La baisse est due au flux d'acheteurs étrangers qui ont sensiblement diminué. «Djerba est sujette à la demande des acheteurs étrangers cherchant des résidences secondaires au soleil, et Nabeul est soumise à la fluctuation de la demande maghrebine. Le manque de touristes, surtout algériens, dans cette région influe sur le dynamisme du marché de l'immobilier», remarque le site. Les gouvernorats de Jendouba et Sfax n'ont pas enregistré d'évolution significative durant le premier semestre 2012. Les prix à Jendouba tournent autour de 500DT/m2 (entre 175DT/m2 à la Cité Eddachra et 1.100DT/m2 à Tabarka). Les prix dans le gouvernorat de Sfax sont en moyenne plus élevés et oscillent autour de 775DT/m2 (entre 225DT/m2 à Bir Ali Ben Khelifa et 1.000DT/m2 à El Khazzanette, Sfax Sud).