Le golf est aujourd'hui un produit de niche très prisé par les Européens. 50 à 65 mille golfeurs sillonnent nos dix parcours chaque année. Toutefois, ce créneau tarde à décoller faute d'infrastructure suffisante et de manque d'aérien et de marketing. En 2012, il y a certes une mini relance de l'activité pour les golfs sur les stations touristiques. L'année 2010 a été l'année de référence. En 2011 nous avons réalisé -70% en green fees et en 2012, -37%. En terme de chiffre d'affaires, l'écart s'accentue car nous avons eu recours à de nombreuses offres promotionnelles pour dynamiser les différents marchés émetteurs. Cependant nos professionnels ont réussi à maintenir leurs tarifs (sans augmentation depuis 2010), en contre partie, ils ont lancé des offres comme du 2=3. En terme de nationalité, les Scandinaves ont déserté la destination en 2011 et en 2012, soit plus de 30 000 greenfees représentant près de 3 millions de dinars par année. En 2011, les Allemands ont chuté de 55%, les Français de 50%, les Anglais de 40%. C'est dire que la conjoncture n'était pas favorable pour attirer plus de golfeurs. L'aérien ne suit pas cette activité. L'accès international est le problème majeur. Les TO de golf ont toujours recours à l'achat de billets d'avions charter principalement sur Monastir, et sporadiquement sur Enfidha car les vols directs réguliers sur Tunis sont très limités en terme de capacité, de fréquence avec des prix trop chers. A titre d'exemple la Tunisie perd deux grands marchés, au potentiel Oh Combien important : la Scandinavie et le Royaume-Uni (Ecosse, Irlande, Grande Bretagne, Pays de Galle). Pour le golfeur qui décide de venir par ses propres moyens, le prix actuel deux autres destinations concurrentes : Espagne, Portugal, Maroc et Turquie. Avec l'ouverture du ciel, et la possibilité de prendre des vols 'low cost', le golfeur aura en premier lieu plus de choix au départ d'aéroports qui ne desservaient pas la Tunisie; ensuite, il étudiera le moyen le plus économique d'accéder à notre destination. Il en résultera que le golfeur dépensera moins sur le billet d'avion et par conséquent aura plus de revenu disponible qu'il dépensera sur la destination. Bref, l'activité golfique n'a pas encore retrouvé sa vitesse de croisière. La promotion de cette discipline s'avère difficile, et coûteuse pour un nombre aussi peu de parcours, d'où la nécessité d'une meilleure coordination entre l'administration et les golfs et c'est dans ce cadre que s'inscrit l'éductour organisé par l'ONTT pour six tour-opérateurs allemands du 10 au 14 octobre à Tunis, Hammamet et Port Kantaoui. Ces voyagistes allemands ont eu l'occasion de tester notre produit golfique et sillonner nos greens et par le même les médiatiser. D'autres opérations promotionnelles seront organisées durant cet hiver et cibleront les marchés français, anglais, italiens et Scandinaves.