La présidence du gouvernement a annoncé, hier, l'ouverture d'une enquête judiciaire à la suite de la diffusion sur Internet d'un enregistrement audio d'une conversation entre le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali et l'ex-Premier ministre et actuel président du mouvement d'opposition Nidaa Tounes Béji Caïd Essebsi lors d'une réunion officielle en décembre 2012. Dans un communiqué, la présidence du gouvernement impute «l'entière responsabilité juridique de la confidentialité de la réunion» à Béji Caïd Essebsi et «à toute autre partie dont l'enquête prouvera son implication dans cet acte», soulignant que la réunion a eu lieu dans le bureau de l'ex-Premier ministre alors qu'il était encore en fonction. « Cette diffusion est immorale et contraire à la loi et aux coutumes de l'action politique », affirme le communiqué. La présidence du gouvernement reconnaît que cet entretien entre Jebali et Caïd Essebsi « a bien eu lieu», ajoutant qu'il s'agit d'une réunion de passation de pouvoirs qui s'est déroulée en présence d'une personne accompagnant chaque partie. La conversation, indique le communiqué, a consisté en « un échange d'informations sur des dossiers importants et sensibles entre deux officiels responsables de la confidentialité de la réunion», précisant que les deux parties sont convenues de ne pas médiatiser la réunion.
