Ben Affleck, l'acteur et réalisateur du thriller, raconte une opération longtemps tenue secrète par la CIA pour exfiltrer six Américains durant la révolution iranienne en 1979. Un épisode inédit du face à face entre le président américain Jimmy Carter et l'ayatollah Khomeini. Argo s'est hissé en tête du box-office nord-américain et devrait trouver son public en France grâce à un suspens et un travail de reconstitution époustouflants. Téhéran, le 4 novembre 1979, la révolution iranienne est à son paroxysme. Ce jour là des centaines de partisans de l'ayatollah Khomeini réclament le retour du shah afin qu'il soit jugé dans son pays. Ils pénètrent de force dans l'ambassade américaine, faisant 52 otages, qui seront détenus pendant 444 jours.
Cet épisode appartient à l'histoire avec un grand H, sauf que, ce jour là, à Téhéran, six employés ont réussi à fuir jusqu'à l'ambassade du Canada. Argo raconte la véritable et rocambolesque opération d'exfiltration de ces six Américains que la CIA réussit à faire passer pour de faux cinéastes venus faire des repérages pour un film de science fiction.
Ben Affleck réussi un coup de maitre en racontant cet épisode méconnu, créant par un montage serré un suspens digne d'un film d'action de haut vol. Mais au-delà de son efficacité, Argo parle aussi de la fabrique des illusions où producteurs hollywoodiens, politiques et agents secrets se posent la même question. Quelle histoire sera la plus efficace et comment obtenir ce que l'on veut avec le scénario le plus improbable ? (Agences)