Le Criquet pèlerin menace l'Afrique du Nord-Ouest plus particulièrement la Mauritanie, le Maroc et l'Algérie. Moins exposés, la Tunisie, la Libye, le Niger et le Mali sont également concernés. C'est ce qu'indique l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) qui, depuis fin octobre, date de la première alerte, ne cesse d'attirer l'attention des pays concernés et de l'opinion publique sur ce qui pourrait être la plus importante invasion de criquets pèlerins jamais connue depuis une dizaine d'années dans cette zone. A l'origine du phénomène : des conditions environnementales des plus favorables au criquet pèlerin dans le Sahel, son habitat naturel. En Tunisie des essaims ont été observés à Hezoua, Chebika et Deguech en provenance de Remada. Les autorités régionales de Tozeur estiment que la situation n'est pas alarmante et que les zones les plus touchées sont les régions frontalières en raison du vent fort qui a soufflé ces derniers jours. Le ministère de l'Agriculture a mobilisé d'importants moyens matériels et logistiques lui permettant de faire face à une éventuelle invasion de criquets quelle que soit son ampleur. Des équipes de reconnaissance poursuivent leur travail de veille dans toute la région pour détecter éventuellement l'apparition de nouveaux groupes.Il y a une semaine, l'agence de l'ONU pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), basée à Rome, avait mis en garde les pays maghrébins contre l'arrivée probable dans les prochaines semaines d'essaims de criquets pèlerins du Sahel.Ces essaims regroupant des dizaines de millions de criquets peuvent parcourir 150 km par jour.La reproduction de ces insectes a été favorisée par des pluies abondantes pendant l'été dans ces pays du Sahel. D'après la FAO, les populations d'insectes auraient même été multipliées par 250. Les essaims de criquets peuvent compter jusqu'à plusieurs millions d'individus et un essaim, même de petite taille, « mange plus ou moins la même quantité de nourriture en un jour que 35 000 personnes réunies. » D'où le risque pour les cultures et pâturages.