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Une journée de réflexion : « Archives et droit de savoir »
A l'occasion de la journée mondiale des Droits de l'Homme
Publié dans Le Temps le 07 - 12 - 2012

« La connaissance par un peuple de l'histoire de son oppression appartient à son patrimoine et, comme telle, doit être préservée par des mesures appropriées au nom du devoir incombant à l'Etat de conserver les archives et les autres éléments de preuves se rapportant aux violations des droits de l'Homme et du droit humanitaire et de contribuer à faire connaître ces violations.
Ces mesures ont pour but de préserver de l'oubli la mémoire collective, notamment pour se prémunir contre le développement de thèses révisionnistes et négationnistes.» (Commission des droits de l'Homme des Nations Unies, Rapport 2005).

Presque deux ans après le 14 janvier 2011, la Tunisie, tout comme les autres pays du monde qui ont connu une histoire de dégradation et de dictature, se retrouve face à son passé, à une phase de transition pour reconstruire le pays et instaurer un climat de paix et de réconciliation. Dans cette phase capitale de l'histoire de la Tunisie où se met en place le dialogue national sur la justice transitionnelle, la préservation et l'accès aux archives sont devenus des enjeux politiques majeurs afin d'établir les responsabilités, garantir les réparations, reconstruire l'histoire et perpétuer la mémoire collective. C'est ce qui a été souligné par l'Association tunisienne des gestionnaires des archives lors de la journée d'étude sur ce thème organisée le 20 septembre dernier.
L'expérience des pays ex-socialistes, après la chute du Mur de Berlin avait déjà montré le phénomène : la chute de ces régimes a fait apparaître des masses énormes d'archives des services de renseignement et de la bureaucratie communiste répressive qu'il fallait traiter et rendre accessibles, car ils contenaient les preuves des violations des droits des citoyens. Les 180 Kilomètres linéaires de fichiers et dossiers de la STASI, la police secrète de la République Démocratique Allemande, en sont un exemple emblématique. La question de la préservation de ces archives et de leur accès a été alors centrale : elles ont permis d'établir de dizaines de milliers de copies de documents prouvant les spoliations dont avaient été victimes certains citoyens sous le régime communiste et rendu possible leur indemnisation. Elles ont également permis l'identification et la mise à l'écart des agents compromis avec le régime précédent. De nouvelles lois sur les archives ont alors été votées dans ces pays pour rendre accessibles ces documents secrets.
S'interroger sur ce qui reste de l'ancien régime, c'est aussi se documenter sur l'histoire de la dissidence et développer des politiques archivistiques orientées vers les archives des mouvements d'opposition ou des militants des droits de l'Homme. En effet, ces archives sont exposées à plus d'un titre à la disparition : souvent éparpillées chez des militants, elles sont non pensées comme archives et par conséquent non déposées. Or les documents issus de ces organisations sont le contrepoint indispensable des témoignages du pouvoir et toute tentative pour approcher la vérité des événements doit passer par la confrontation des sources.

Depuis près de 20 ans, l'UNESCO travaille en collaboration avec le Conseil international des archives (ICA) pour la reconnaissance du rôle des archives dans la défense des droits de l'Homme. L'Organisation a soutenu différentes études et initiatives sur le thème des archives et droits de l'Homme et adopté en octobre 2011 la Déclaration universelle des Archives qui souligne l'importance du rôle des archives dans la mise en pratique de transparence administrative, la responsabilité démocratique et la préservation de la mémoire sociale collective.
Dans ce contexte et à l'occasion de la journée mondiale des droits de l'Homme le 10 décembre 2012, l'UNESCO et les Archives nationales de Tunisie proposent une journée de réflexion avec la communauté des archivistes en Tunisie mais aussi des juristes, historiens et défenseurs des droits de l'Homme sur la gestion des archives dans le cadre de la transition démocratique.

Quelles archives préserver dans le cadre de la transition démocratique ? Quelles sont les instances à impliquer pour assurer leur sauvegarde ?

Quels sont les critères d'évaluation de ces archives ?

Comment assurer l'intégrité de ces fonds ?

Quelles sont les questions éthiques et déontologiques soulevées par leur sauvegarde, accès et utilisation ?

Comment traiter les archives des mouvements d'opposition ou des militants des droits de l'Homme ? Où faut-il les conserver ?

Quels sont les obstacles d'accès aux archives en Tunisie aujourd'hui ?

Quel est le rôle des pouvoirs publics et celui des professionnels ?

Comment mettre en place des politiques archivistiques pour la défense des droits de l'homme ?

De quelles expériences réussies peut-on s'inspirer ?

A travers les interventions des experts et pratiquants, cette journée aura pour objectif d'aborder ces différentes questions et dresser une feuille de route pour et la mise en place des politiques archivistiques pour la défense des droits de l'Homme en Tunisie.


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