«C'est avec un budget de seulement 80 mille dinars qu'est organisée la 34ème édition du Festival international des oasis de Tozeur qui se tiendra du 26 au 29 décembre», c'est ce qu'a indiqué, Kais Barrani, le nouveau directeur de cette manifestation. En effet, le ministère du tourisme soutient le festival avec une enveloppe de 35 mille dinars, le ministère de la culture avec 30 mille dinars et Tunisie Télécom avec 15 mille dinars. Avec un budget aussi dérisoire, le programme ne peut prétendre attirer de grandes vedettes et relancer comme l'ambitionnent les organisateurs le secteur du tourisme saharien. La 34ème édition démarrera le 26 décembre avec un colloque sur le thème « Tozeur et les oasis à travers l'histoire » avec la participation d'une pléiade d'universitaires et de spécialistes. Organisé avec le partenariat de l'Association de la sauvegarde de la médina de Tozeur, ce colloque abordera notamment les villes romaines célèbres pour ses oasis qui s'étendent depuis le sud du Maroc jusqu'au pays du Nil et qui constituent un héritage important tant au niveau économique, social, culturel et touristique. La clôture de 29 décembre aura lieu avec un spectacle intitulé « Pour que le peuple franchit » mis en scène par Jellel Saker et qui se divise en plusieurs tableaux inspirés du patrimoine culturel et artisanal de la région. Parmi les autres activités intéressantes du festival, la foire nationale de l'artisanat qui permet de faire redécouvrir aux festivaliers le patrimoine artisanal de la région de Tozeur et des métiers qui ont quasi disparu de nos jours. La foire verra la participation d'une centaine d'exposants de toutes les régions du pays dans plusieurs spécialités notamment le tissage et tous les produits issus du palmier. Ceci étant, le livre sera de la partie, car il n'y a pas de savoir-faire sans savoir. A cette occasion, une foire du livre dans différentes langues se tiendra tout au long du festival étayée par des travaux d'art plastique qui retracent les écrits des écrivains du Jérid. Les arts plastiques seront présents lors d'une exposition placée sous le titre : « les empreintes du sable et leurs reflets dans les ombres » des artistes algériens Sadok Boudiar et Issam Hafallah. Les avenues des arts éclaireront la ville de Tozeur ainsi que les zones touristiques. Un carnaval itinérant mettra en relief la civilisation, l'histoire et les us et coutumes du Jérid. Il sera étoffé de tableaux de musique, théâtre et arts plastiques. La musique marquera sa présence par trois concerts : le premier signé Mourad Sakli et a pour titre « Couleurs tunisiennes », le deuxième, et pour la première fois, l'orchestre symphonique tunisien et le troisième, un concert de musique turque. Le septième art sera présent avec deux films. L'un documentaire : « Yalân bou el phosphate » de Sami Tlili et Habib Attia et l'autre, une fiction, « Le royaume des fourmis » de Chawki Mejri. D'autres activités d'animation de rue et spectacles pour enfants sont également prévus. Le directeur du festival a tenu à rappeler que ce festival existe depuis 1934 sous le nom de « La fête du palmier » et était organisé à l'occasion de la récolte des dattes en automne. Il est passé d'un festival local à une manifestation régionale pour devenir en 1990, international . C'est la création de Dar Chraiet qui lui a donné l'élan international. Ce festival est vital pour la région du Jérid qui vit essentiellement de tourisme saharien et l'idée consiste à relancer ce genre de tourisme qui connait depuis l'avènement de la révolution, une certaine recrudescence.