2300 congressistes devraient élire les 31 membres du nouveau Bureau Exécutif Les candidatures ouvertes même le jour du congrès Au moins 110 candidats pour le bureau exécutif Premier constat à révéler : le 15ème congrès de la première centrale patronale a connu la présence de 5 ministres notamment Hammadi Jebali, Premier ministre, Khalil Ezzaouia, Ridha Essaidi, Elyes Fakhfekh, Abdelkarim Harouni. Ainsi que le secrétaire d'Etat Houcine El Jaziri. Houcine Abbassi, secrétaire général de la première centrale syndicale a aussi marqué sa présence dans ce congrès. Deuxième constat à révéler : Wided Bouchamaoui, la présidente sortante (toujours favorie, pour son poste, aux élections) n'a présenté sa candidature que le jour même du congrès. Autres détails à ne pas négliger. Certains congressistes venus des régions intérieures ont déploré l'absence des représentants de ces régions dans la liste des candidats. D'autres venus spécialement de Sfax, ont parlé à tort et à travers de l'illégitimité du dernier congrès de l'Union Régionale de Sfax. Ils accusent la présidente de l'UTICA de ne pas respecter les procédures. En réponse à ces accusations, Wided Bouchamaoui, a considéré, dans son discours d'inauguration, ces accusations comme des tentatives de déstabilisation de l'Utica. Des tentatives qui ont échoué selon ses propos. Pour elle, l'UTICA a réussi sa mission durant son mandat. « Aujourd'hui, on peut affirmer que notre organisation a retrouvé son équilibre. On devrait continuer sur cette lancée et surtout arrêter toute campagne de dénigrement gratuits contre les hommes d'affaires », a-t-elle affirmé. Elle précise encore « il est aujourd'hui inadmissible de rester passif contre la prospérité de l'économie informelle qui menace de plus en plus la survie des milliers d'emplois et d'entreprises et qui menace même l'économie du pays ». Dans le même ordre d'idées, la présidente sortante de l'UTICA exprime également son inquiétude pour l'absence des mécanismes efficaces et efficients pour le financement des nouveaux projets et l'encadrement des jeunes promoteurs. Wided Bouchamaoui, va plus loin en critiquant les décisions d'interdiction de voyage à l'encontre de certains hommes d'affaires, sans pour autant trouver des solutions à ce problème qui a nuit aux intérêts de leurs entreprises. « Je renouvelle ma quête pour annuler cette décision et de lui substituer d'autres alternatives plus efficaces. Face à cette quête, Hamadi Jebali, Premier ministre, estime que ce problème devrait être réglé dans le cadre du projet de la Justice Transitionnelle. Mais, il affirme que le gouvernement va renforcer les liens avec le nouveau bureau exécutif de l'Utica pour mieux collaborer avec cette organisation. « Nous avons veillé à renforcer le climat d'affaires dans le pays. Nous nous sommes engagés dans une série de réformes pour améliorer ce climat d'affaires en Tunisie. Et ce à travers la révision du cadre juridique des achats publics. Nous sommes également en train de finaliser le nouveau Code d'investissements » a-t-il estimé tout en précisant que le nouveau Code d'investissement a accordé une importance pour la simplification des procédures administratives pour la création d'entreprises. Dans ce contexte, Hammadi Jebali a rappelé que son gouvernement travaille actuellement sur l'édification d'un cadre réglementaire relatif au partenariat public-privé. Jebali promet encore. Tiendra-t-il ses promesses ?
Zied DABBAR
A noter
Congrès tenu, malgré les 22 plaintes Les tentatives pour l'annulation du congrès national de la première centrale patronale, ont continué même à la veille de ce congrès. Selon notre confrère Businesnews, la justice a rejeté les 22 plaintes déposées Mercredi, 16 janvier pour annuler le congrès.
Hommage à Hédi Djilani ! Dans son discours d'inauguration, Wided Bouchamaoui, a rendu hommage à quelques figures bien connues de l'UTICA. Le nom de Hédi Djilani, étant sur la liste, a provoqué une réaction du Chef du gouvernement qui a exprimé son étonnement, en écoutant le nom de l'ancien président de l'UTICA, soupçonné de malversation et acquitté par la suite par le Justice. Le Chef de gouvernement a (peut être) oublié que le vice président de son parti « Ennahdha » était l'avocat de ce dernier !