Refus du ministère de la Santé Cette violence est devenue un phénomène très répandu dans nos hôpitaux . Plusieurs procès pour violence contre médecins et cadres administratifs ont été intentés par le ministère de la Santé depuis la Révolution. 822 médecins ont été agressés physiquement lors de l'exercice de leurs fonctions dans les différents établissements de santé au cours de la période allant de mars 2011 à mai 2012. Cette violence n'est plus verbale. Elle est devenue physique. Elle consiste ici en une intrusion d'éléments extérieurs dans les établissements hospitaliers et surtout les urgences. Deux types d'actes sont les plus répandus : une violence individuelle, très généralement verbale, de la part d'un patient à l'encontre d'un médecin ou d'un autre membre du personnel médical, et une violence groupale sous la forme d'un chahut d'un médecin ou bien d'une destruction de matériel. Devant l'inquiétude suscitée par cette violence, les médecins sont entrés à maintes reprises en grève en signe de protestation contre ces brimades qui portent atteinte au statut du praticien et à l'intégrité de l'établissement médical. Ils ont exprimé leur indignation dans la détérioration du climat d'insécurité sévissant dans plusieurs hôpitaux.La violence envers les médecins inquiète particulièrement la profession. S'ajoutant aux problèmes de surcharge de travail, elle entretient le risque de découragement des médecins, et donc d'aggravation des déserts médicaux. Ces dernières semaines, suite à des agressions, les professionnels de santé ont tiré la sonnette d'alarme.Prés de deux cents médecins exerçant dans les hôpitaux régionaux viennent de présenter leur démission en raison des scènes de violence et de l'insécurité dans ces structures. Ces démissions ont été refusées par le ministère de la Santé qui appelle à la patience face à la conjoncture par laquelle passe ces régions. Nabil Ben Salah directeur général de la santé a précisé hier à RTCI que 200 médecins ont demandé à démissionner parcequ'ils subissent quotidiennement des pressions et des provocations de la part des usagers et d'autres intervenants. Plusieurs médecins ont été agréssés gravement. Ils ont peur de cette ambiance surtout les femmes. Le ministère n'a pas accepté facilement ces démissions et a assayé de les sensibiliser en leur explicant que c'est une période passagère et que la situation pourra se rétablir assez rapidement. Les médias de leur côté peuvent aider en ramenant le dialogue et participer à bannir cette violence qui guette la profession