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Tout est à revoir
Fiasco du football tunisien
Publié dans Le Temps le 02 - 02 - 2013

Le constat d'échec de notre équipe nationale de football, n'est pas une surprise tant ses guides (tous standings confondus, administratifs, techniciens, médicaux et autres encadreurs) ont manqué de ligne directoire depuis quelques temps. Au fait, au fond, à dire vrai tout concourait pour sa qualification aux quarts, mais elle n'a pas su saisir cette chance unique. On s'attendait à mieux tout en sachant que ça allait vraisemblablement mal finir.
Le sélectionneur et quelques uns de ses employeurs risquent d'en prendre pour leur grade. Leurs égarements, certaines de leurs décisions, ont désenchanté tout un peuple déjà déprimé par ce qui se passe au pays.
Le groupe des joueurs retenus (très discutable) pour cette aventure a été soumis à un management pervers, à un système de pilotage et gestion archaïque, liés aux grands intérêts personnels, sans direction claire, ne peut pas, logiquement, aller plus loin dans une compétition de très haut niveau comme la CAN.
Tout au long de ces trois matchs de ce premier (et dernier) tour, l'équipe nationale sur laquelle on comptait beaucoup, avait joué sans avant centre nominal, sans meneur de jeu, sans une ligne intermédiaire efficace, sans patron en défense, avec des arrières latéraux qui ne sont ni défenseurs ni attaquants. Le management instable, flottant et confus des systèmes de jeu dictés par le staff technique n'a fait empirer l'état des choses... Notre team national était le seul dans cette ‘planète CAN' à jouer dans une telle configuration absconse et illisible. Des petits poucets tels que de l'Ethiopie par exemple, invités à ce tournoi avaient abandonné une meilleure image que nous, nation de tradition.
Tous les joueurs qui avaient pris part aux trois matchs, excepté le jeunot de la cage Moez Ben Chrifia, n'appliquaient aucune consigne (en avaient-ils reçues?), l'égocentrisme tellement s'est développé sur le terrain que par moments notre équipe s'est fait ridiculiser... Du banc, absence de réaction. Incapacité de donner une orientation claire. On avait comme l'impression que les joueurs avaient été lâchés.
Nous n'avons pas à nous immiscer encore plus dans ces analyses purement techniques, cela n'est pas de notre ressort. Reconnaissons tout de même et sans fard que ce n'est l'équipe nationale qui a seule failli à sa mission; on n'a jamais voulu la construire sur des bases solides, universelles. On n'a pas cherché à construire sur le numéro d'illusionnistes de 2004. C'est tout le système qui n'a pas été à la hauteur. C'est le management technique (médical compris) mais aussi administratif, l'encadrement, la gouvernance du football qui sont à revoir.
M.A.E

Nos techniciens jugent la prestation de L'EN en CAN

Youssef Zouaoui: « Un marasme qui ne date pas d'aujourd'hui »
« Il ne faudrait pas être une lumière pour se rendre compte que notre participation à cette CAN a été complètement ratée avec un manque de réussite total. Cela reflète en quelque sorte le marasme où se débat notre football depuis bien longtemps déjà. Fatalement notre équipe nationale a accusé le coup montrant des signes d'essoufflement depuis les matches de qualifications à ces joutes et non seulement en Afrique de Sud. Il ne pouvait en être autrement quand l'évaluation « exacte » du niveau du groupe choisi des 25 était entachée de grosses erreurs d'entrée de jeu. Il en découla inéluctablement une préparation banale, fausse avec des joueurs se prévalant de niveaux hétérogènes volet santé, degré de forme, compétitivité, motivation, etc. D'ailleurs les indices prémonitoires de notre échec étaient patents depuis les matches amicaux et on n'a pas pu les rattraper. Certains ont taxé le staff d'entêtement, je dirai plutôt qu'il a tranché selon ses propres convictions connaissant mieux que quiconque le groupe sous sa coupe. Maintenant il faut se calmer et analyser à froid la situation. Rectifier le tir tout en mettant nos joueurs en confiance et en les assurant de notre soutien et en leur faisant sentir qu'ils jouissent encore de leur crédibilité et de leur estime à nos yeux. Ne nous emmêlons pas les pinceaux car l'objectif primordial pour notre football est la qualification pour la prochaine coupe du monde au Brésil en 2014. »
Skander Kasri : « Errements tactiques »
« Exception faite de quelques phases de jeu contre le Togo où nous avons cherché à aller de l'avant et à faire le jeu, partout ailleurs ce fut pratiquement le néant. Une animation offensive aux abonnés absents en dépit de la présence des Darragi, Msakni, Ben Youssef, Sabeur, Khazri en j'en passe au potentiel indéniable. Un milieu statique nullement créateur avec une absence étrange de la transition entre l'attaque et la défense. On dirait qu'un lien avait sauté entre ces deux compartiments. Le bloc était disloqué avec des lignes très éloignées. Aucun changement de rythme. Le coaching également laissait à désirer avec une ossature nullement définie depuis le départ et des changements anachroniques ne répondant à aucun critère, à aucune logique. Normalement, depuis le second match amical, les idées auraient du être claires avec la formation type en place. Avec l'incorporation des Boussaïdi et Ifa par exemple contre les ivoiriens, leurs attaquants entraient quand bon leur semblaient dans notre défense comme un couteau dans du beurre. Un chambardement intempestif que nous avions payé rubis sur l'ongle. Wisem Yahia avait largement sa place, Hammi était plus ou moins convainquant, incorporer Ben Youssef dans ces conditions était suicidaire. Par ailleurs notre mental n'était guère au beau fixe et franchement avec autant de lacunes aussi criardes on ne pouvait espérer aller plus loin et rivaliser avec les mastodontes du continent. »
Mrad Mahjoub : «A court d'idées»
« En Arabie Saoudite suite à la perte de son beau frère (nos condoléances), Mrad Mahjoub très affecté a tenu tout de même avec son affabilité coutumière à nous faire la déclaration suivante : « Notre participation à la fête africaine du football a été très mal négociée avec trois prestations le moins que l'on puisse dire décevantes bien en deçà des attentes de tout un peuple rêvant de trouver un exutoire, une soupape de soulagement des vicissitudes endurées au quotidien ces deux dernières années pour les raisons connues de tout un chacun. En un mot, notre onze représentatif n'a jamais pu assurer un équilibre de nature à le propulser bien loin dans ces joutes. La formation type à quelques deux voire trois éléments près n'a jamais été bien codifiée arrêtée. Et je l'ai dit de vive voix à Sami Trabelsi. Notre milieu n'a pas été à la hauteur et à manqué de créativité. Msakni aurait du évoluer à mon sens carrément devant et Wissem Yahia meublant le milieu notre tendon d'Achille. Nous avons paru à court d'idées et l'avons payé chèrement. Tout revoir pour l'heure et repartir sur des bases solides en fermant cette douloureuse parenthèse. »
Mahmoud Ouertani : «Faillite dans la gestion du groupe»
« Une piètre prestation que cette copie pale méconnaissable présentée par la Tunisie tout au long de ses trois matches en Afrique du Sud ! Toutes nos attentes, tous nos espoirs les plus fous de se muer en un cauchemar effrayant.
Mais attention en y allant, notre principal concurrent pour le passage au second tour n'était pas la Cote d'Ivoire mais l'Algérie que nous sommes parvenus miraculeusement à battre grâce à un coup de génie de Msakni. Il fallait dès lors gérer à bon escient le restant des deux matches en pratiquant un turn-over contre les ivoiriens. Sabri Lamouchi l'a fait en faisant reposer quatre des ses redoutables pièces maitresse dont Drogba, Kalotouré, Gradel. Pourquoi ne pas avoir utilisé lors du second match les Baratli, Yahia, Khazri, Dhaouadi, etc pour par la suite contre le Togo avoir les coudées franches et aligner un onze frais ? En persistant à fuir l'instauration de l'émulation au sein du groupe, on a fini par y créer dissension, malaise, inhibition, ressentiment, etc. Quelque part, j'ai eu la certitude qu'on ne tenait pas à créer une concurrence parmi les joueurs, un grand tort et une erreur monumentale.
On savait dès le départ que Fateh Gharbi ne pourrait pas jouer, pourquoi attendre si longtemps pour faire appel au pied levé à Mabrouk ? Le vin étant tiré il faut le boire comme on dit, tout reconsidérer à tête reposée sans précipitation ni esprit revanchard. Une analyse objective rationnelle et pourquoi pas une table ronde avec tous les techniciens de renom pour poser dans un premier temps le diagnostic de nos maux et leur dénicher par la suite les remèdes adéquats qui s'imposent ? »
Ridha Akacha : « La douche écossaise »
« Sur vos colonnes à l'entame de la CAN, je vous déclarais en substance que je serais grandement déçu si d'aventure les nôtres ne parvenaient pas à la finale. Que dire alors quand nous sommes baladés en long et large avec à l'arrivée une humiliante sortie par la plus petite lucarne sans même atteindre le deuxième tour ? A l'instar de tout notre peuple, je suis désappointé, désabusé, tétanisé par la colère. Tout a marché de travers. Toutes les prévisions, tous les calculs sont tombés lamentablement à l'eau. C'est une glaciale douche écossaise que nous nous coltinons en plein hiver. Programmation, choix des joueurs, formations rentrantes, changements, ambiance, dissensions et querelles intestines et j'en passe, tous présageait de cette malheureuse issue. Pourquoi convoquer Wissem Yahia et Zouhaier Dhaouadi pour les contraindre à faire banquette. Sabeur en joueur de couloir une première ! Aucune discipline tactique, que de l'improvisation proposée par les nôtres avec tous nos espoirs tributaires des éventuels coups d'éclat de Msakni et de Darragi quand on consent enfin à le faire jouer. Les éliminatoires pour la coupe du monde sont pour demain, les responsables doivent agir au plus vite soit en renforçant le staff actuel soit en faisant appel à un entraineur de la place connaissant parfaitement les particularités de notre football pour ne pas encore perdre davantage de temps. »
Mokhtar Tlili : «Le staff doit démissionner par dignité»
« Ce fut une parodie de participation, une tragédie au vrai sens du terme, une plaisanterie de très mauvais goût, une catastrophe nationale que le peuple tunisien dut endurer avec stoïcisme. Les erreurs furent innombrables du staff. A commencer par le casting des joueurs amenés en stage renfermant des éléments nullement parmi les plus méritants sur la place : des blessés, des saturés, des non utilisés et donc pas compétitifs. Chambardement incompréhensif des approches tactiques : le 4-2-3-1 préconisé durant le stage devenant le jour du match un 4-3-3 sans la moindre adaptation préalable ! Des formations alignées selon le nom des joueurs et non suivant leur état de forme, du profil de l'adversaire, du schémas tactique à adopter. Un coaching n'obéissant à une règle logique, Traoui sortant laissant liberté de manœuvre aux ivoiriens avec deux buts en 5' et qui nous pénalisèrent volet goal avérage par la suite, Hichri évincé pourquoi ? Ben Youssef et Harbaoui utilisés vainement et sans le moindre apport, Khazri aux abonnés absents, Yahia snobé pour des raisons que nous ignorons et Darragi injecté avec parcimonie alors que sa titularisation s'imposait à tous les coups. Pourquoi s'être contenté contre les togolais de deux changements seulement? Une préparation physique standard pour des joueurs aux degrés de formes inégaux, aucun travail spécifique pour ceux qui le nécessitaient. Déjà on expliquait notre petite raclée devant le Ghana par de la saturation. Est-il concevable qu'à une semaine du match inaugural contre l'Algérie on parvienne à permettre au groupe de récupérer et à le doter de la fraicheur idoine ? La réponse fut cinglante sur le rectangle vert avec des joueurs sur les rotules complètement lessivés. Le Bureau Fédéral ayant tout mis en œuvre en consentant des sacrifices énormes pour permettre au staff de préparer les troupes dans les meilleures conditions possibles, le staff doit avoir la dignité et le respect de soi en présentant dans les plus brefs délais sa démission de son propre chef. »
Mahmoud Bacha : «Le manque d'expérience du staff»
« Globalement, notre rendement a été très moyen pour ne pas dire autre chose et les résultats trop faibles générant amère déception, amertume abattement de tout un peuple. La raison essentielle pour moi pour ces déboires incombe à ce stage très long précédant la CAN décidé par les responsables. Non, le lieu importe peu car même un rassemblement similaire ici dans nos murs aurait provoqué la même lassitude, les mêmes retombées négatives sur le groupe. Le staff assume naturellement les conséquences de cet échec. Choix des joueurs discutable, options tactiques inappropriées, carences à la pelle non corrigées en temps et heures voulus. Il n'en demeure pas moins vrai que le manque d'expérience du staff lui a joué un très sale tour. D'où cette panique perceptible dans les décisions à prendre avant les matches et au décours des rencontres qui furent pour la plupart fausses. Aucune lucidité, aucune suite dans les idées, du en veux –tu en voilà en quelque sorte. Reprendre maintenant tout depuis le début, garder ce qui est valable à tous les niveaux de l'équipe nationale et rebâtir une solide formation de choc en mesure de nous valoir satisfaction dans un futur proche. »
Tarek Thabet : « En deçà des attentes »
« Notre participation à ces joutes a été des plus décevantes et je m'y attendais un peu car notre défaite contre le Ghana lors du dernier match de préparation était très évocatrice et annonciatrice de notre débâcle future. On est retombé dans nos vieux travers en jouant les contres sans pouvoir créer le jeu. Nous avons été très faibles en dépit de notre victoire inespérée et arrachée in-extrémis aux algériens qui ne méritaient pas de perdre. Au second match, un Waterloo au dernier moment alors que nous aurions pu aspirer à une parité si d'aventure on avait préservé les équilibres du groupe. C'est une participation négative qui me rappelle celle du Mali en2002 où nous n'avions récolé que deux petits points avec une sortie peu glorieuse sur la pointe des pieds. Nous avons un groupe très jeune avec une moyenne d'âge de 21 ans, le couver, le protéger et l'avenir lui appartiendra. Apprenons à gagner nos duels offensifs, à faire et imposer notre cachet offensif et à ne plus nous contenter de vouloir contenir les assauts de nos adversaires et de jouer en contre. En un mot, ayons une vision offensive du football et ne plus nous cantonner derrière. Je préfère bien jouer en produisant un football de belle facture et perdre plutôt que de bétonner derrière avec une humiliante raclée à l'arrivée. Le football étant avant tout un spectacle, un show, pourquoi alors le dénaturer en présentant des copies médiocres aux férus du beau jeu? »
Propos recueillis par
Mohamed Sahbi RAMMAH

Quarts de finale
16H
Ghana - Cap Vert
19H30

Afrique du Sud - Mali
Les Bafana ne veulent pas s'arrêter là
L'équipe d'Afrique du Sud va défier celle du Mali en quarts de finale de la CAN 2013, le 2 février. La sélection hôte ne veut pas s'arrêter en si bon chemin, surtout dans sa ville fétiche de Durban. Même si les Bafana Bafana savent que la rencontre face aux Maliens sera éprouvante. « This is Durban ! » Ici, c'est Durban. Bienvenue dans la ville fétiche des Bafana Bafana. L'équipe nationale sud-africaine s'apprête à y défier celle du Mali, en quarts de finale de la CAN 2013, le 2 février. Une cité où les Sud-Africains se sont inclinés une seule fois en dix-neuf matches disputés depuis plus de vingt ans. C'était en mai 2003 face à l'Angleterre (1-2).
C'est à Durban, en outre, que l'Afrique du Sud postapartheid a disputé son premier match international, en juillet 1992, avec une victoire face au Cameroun.
Depuis, le bilan de l'Afrique du Sud à Durban est éloquent avec 13 victoires, 5 nuls et 1 défaite. De quoi renforcer la confiance de l'attaquant Siphiwe Tshabalala : « Le match contre le Mali va être dur [...]. Mais ce qui nous motive, c'est que le pays croit en ses Bafana Bafana et que les supporters, ici, à Durban sont géniaux. » Le défenseur Siboniso Gaxa confirme : « C'est bon pour nous de jouer ici et on espère que ça nous aidera à faire la différence. »
Répondre au défi physique malien
Les joueurs sud-africains comptent sur le soutien du public du stade Moses-Mabhida pour faire plier le Mali, une équipe qui a éliminé le pays hôte de la CAN 2012 – le Gabon – au même stade de la compétition. « Ça va être très difficile, le Mali a une très bonne équipe avec de grands joueurs, prévient le gardien de but Wayne Sandilands. Ils sont aussi très forts physiquement. Il faut donc qu'on fasse en sorte de pouvoir jouer notre football, de relever le défi physique. Il faudra être très attentifs et disciplinés dans toutes les zones de jeu. Mais je pense que nous avons ce qu'il faut pour nous qualifier. »
La pression sera pourtant sur l'Afrique du Sud, nation hôte et désormais attendue, malgré un début de tournoi timide. « Les attentes sont importantes et nous devons atteindre la finale, mais on prend un match après l'autre », tente de dédramatiser l'attaquant Lerato Chabangu.
Les Sud-Africains auront par ailleurs une petite revanche à prendre. Ils avaient été éliminés par les Aigles en quarts de finale de la CAN 2002. Le Mali était alors dans la position inverse : celle du pays hôte...
Sabri Lamouchi : «Drogba est comme les autres joueurs»
Le capitaine vedette de la Côte d'Ivoire Didier Drogba, remplaçant lors du deuxième match de poules dans la CAN-2013, est “en net progrès, il travaille énormément, mais comme le reste du groupe", a déclaré hier son sélectionneur Sabri Lamouchi.
Interrogé sur la possibilité de voir l'attaquant titularisé en quart de finale dimanche contre le Nigeria, le technicien français a répondu: “Didier est en net progrès, il travaille énormément, mais comme le reste du groupe. On essaiera d'aligner la meilleure équipe possible contre le Nigeria, on ne changera rien dans la manière d'aborder le match. Ce que fait Didier, ce que fait chaque joueur, est essentiel pour la suite de l'aventure".
Drogba, qui aura 35 ans le 11 mars, a été remplacé au bout de 74 minutes d'une prestation transparente lors du premier match (2-1 contre le Togo). Il était sur le banc ensuite face à la Tunisie (3-0) et est entré en jeu à la 68e minute. Il était enfin titulaire contre l'Algérie (2-2) dans une rencontre sans enjeu disputée en majorité par les remplaçants des deux premiers matches, et a marqué un but.
Le sélectionneur n'a pas souhaité lever le voile sur son onze de départ. “Au premier match, on a eu énormément de chance de prendre le maximum de points, on a eu beaucoup plus de maîtrise lors du deuxième, et lors du troisième, on a eu une réaction d'orgueil, ce qui veut dire que l'équipe n'accepte pas la défaite, a-t-il dit. Ce qui me plaît surtout, c'est cet état d'esprit, qui met en avant le collectif, et ça, c'est important pour la suite". “On rentre quasiment dans le ‘money-time', on n'a pas le droit à l'erreur, d'autant qu'en face il y a une belle équipe et la moindre erreur peut se payer cash, a estimé Lamouchi. C'est une nouvelle compétition, ce match est capital si on veut continuer l'aventure".
“Lors du dernier match, on a eu l'occasion, grâce à notre classement, de faire tourner, et on bénéficie de tout l'effectif, il n'y a aucun bobo, selon le sélectionneur, qui a aussi précisé que les Eléphants avaient “déjà commencé à travailler" les tirs au but, au cas où ils devaient aller jusque-là dimanche.

Le Cap Vert, énorme surprise du 1er Tour
De l'apparition du tout petit Cap-Vert en quarts à l'absence du champion en titre, la Zambie, pour la première fois depuis 21 ans, le premier tour de la CAN-2013 en Afrique du Sud a été prodigue en sensations parmi les participants, les favoris et les joueurs attendus.
Surprises à gogo
Fou-fou : Le Cap-Vert, plus petite nation ayant participé à une CAN (513.000 habitants), a créé la plus grosse sensation du tournoi en allant en quarts pour sa première participation à une CAN, grâce à sa solidarité défensive, quelques individualités (Mendes, Platini, Heldon) et une qualification à l'arraché.
Kif-kif : C'est la débâcle pour les trois pays du Maghreb, éliminés dès le premier tour: le Maroc n'a obtenu que des nuls, la Tunisie n'a pas produit de jeu et l'Algérie de Vahid Halilhodzic, pourtant séduisante, s'est montrée naïve. L'ouest du continent en revanche fait fort en quarts: seule l'Afrique du Sud, pays organisateur, n'y est pas.
Toc-toc : Le Togo et le Burkina Faso frappent désormais à la porte des grands. Les “Eperviers" de Didier Six, trois ans après la fusillade de Cabinda, ont surmonté leurs traditionnels soubresauts pour fêter la première qualification de leur histoire. Les “Etalons" de Paul Put ont brisé leur série noire de 18 matches sans victoire en CAN en signant le carton du premier tour (4-0 contre l'Ethiopie), avant de finir devant le Nigeria et la Zambie.
Bye-bye : La défense de son titre s'est arrêtée prématurément pour la Zambie d'Hervé Renard, neutralisée (trois nuls). “C'est mieux de gagner une fois dans la vie que d'aller en quart à chaque fois et ne jamais rien gagner", a relativisé l'entraîneur français, éliminé dès le premier tour comme son mentor Claude Le Roy, à la tête de la RD Congo, qui officiait pour sa 7e CAN (record).
Favoris couci-couça
Chouchou : Grand favori et finaliste de la dernière édition, la Côte d'Ivoire a d'abord livré une prestation médiocre contre le Togo malgré le succès (2-1), “la pire" sous sa direction, selon le sélectionneur Sabri Lamouchi. Les Eléphants se sont ensuite réveillés, avec la manière (3-0 contre la Tunisie). Dans le match des “coiffeurs", sans enjeu, ils sont restés invaincus en remontant deux buts (2-2 contre l'Algérie).
Ni ni : Ni bon ni mauvais, le Ghana sans les frères Ayew a lui aussi mal débuté, même sur le plan comptable, rejoint par la RD Congo (2-2). Il a ensuite vaincu sans génie le Mali (1-0) avant de corriger le faible Niger (3-0). Montée en puissance?

Stars en yoyo Dare-dare : Yaya Touré et Gervinho, les deux sauveurs de la Côte d'Ivoire, décisifs et influents, prétendent déjà au titre de meilleur joueur. Auteur du but de l'unique victoire malienne, Seydou Keita, 33 ans, était omniprésent sur le terrain et à côté, digne ambassadeur de la paix dans son pays. Le Burkinabè Alain Traoré, meilleur buteur du premier tour (3 buts), en fut l'un des hommes forts, mais sa CAN est terminée (blessure).
Cache-cache : Adebayor a commencé doucement, puis a marqué un but et donné une passe décisive. Le capitaine du Togo a rempli son contrat sans donner sa pleine mesure. Son homologue ghanéen Gyan a lui aussi tardé à entrer dans le vif du sujet, allant crescendo jusqu'à un troisième match de classe (un but et artisan de deux autres).
Planplan : Est-ce le poids des ans (bientôt 35), le manque de compétition ou l'imbroglio entre les clubs de Shanghai et Galatasaray? Drogba avait manifestement l'esprit ailleurs, et a été fantomatique au point d'être relégué sur le banc. Sursaut d'orgueil, le capitaine ivoirien a marqué dans le “match des remplaçants". Elu meilleur joueur du tournoi 2012 dont il a soulevé le trophée, le capitaine zambien Katongo a raté son tournoi.

Kwesi Appiah (Sélectionneur du Ghana)
«Le Cap- Vert, une équipe très physique»
Le sélectionneur du Ghana, Kwesi Appiah, prévoit un quart-de-finale difficile contre les débutants du Cap-Vert aujourd'hui , dans le cadre du tournoi de la Coupe d'Afrique des Nations 2013 en Afrique du Sud.
“Ils vont jouer sans pression et c'est une équipe très physique, ce qui veut dire que nous devons bien préparer ce match", a déclaré Appiah cité mercredi par le site de la fédération ghanéenne de football.“Je les respecte et on ne peut pas les sous-estimer car toutes les équipes qualifiées pour ce tournoi son bonnes", a-t-il dit de l'équipe cap-verdienne, les Requins Bleus, qui se sont qualifiés dans le groupe A, aux dépens du Maroc et de l'Angola.
La GFA a rappelé que les deux équipes se sont affrontées pour la dernière fois lors d'un match amical en novembre 2012 au Portugal, où un but de Mubarak Wakaso avait permis au Ghana de l'emporter 1-0, mais que le sélectionneur du Ghana était conscient de l'évolution des Requins Bleus.
“Nous avons rencontré le Cap-Vert pour un match amical au Portugal et même si nous l'avons emporté 1-0, c'était un match amical. En ce qui me concerne, je continue à dire que cela ne compte pas que vous l'emportiez 10-0 ou que vous soyez battus 10-0 dans ce genre de matchs.
Je ne me fie pas aux matchs amicaux car dans un vrai match, tout peut être différent. Cela ne va pas être facile mais nous donnerons le meilleur de nous mêmes et vu qu'ils sont très physiques, nous allons aussi leur montrer ce que nous valons".
Le sélectionneur a ajouté: “Et vu leur prestation jusqu'ici, c'est une très bonne équipe, disciplinée au plan tactique et ce ne sera pas facile mais nous ferons de notre mieux".

7ème élimination au 1er Tour
7ème élimination de la sélection tunisienne au premier sur 16 participation en phase finale CAN.
-9ème du Maroc sur 15 participations
-8èmes de l'Ethiopie (10 participations) et la Zambie (15)
-6èmes de l'Algérie (15) et la RDCongo (16)
-5ème de l'Angola (6)
-2ème du Niger (2)
Qualifications au second tour :
-13èmes du Nigeria (sur 16 participations) et le Ghana (18)
-10ème de la Côte d'Ivoire (19)
-6ème du Mali (7)
-5ème de l'Afrique du Sud (8)
-2ème du Burkina Faso (9)
-1ères du Togo (6) et le Cap Vert (lors de sa 1ère participation)
* Pour la 1ème fois, le tenant (cas de la Zambie) est éliminé au 1er tour de la PF-CAN, depuis le Congo Kinshasa (actuelle RDCongo), jusqu'à l'Algérie vainqueur en 1990 et éliminée au 1er tour de 1992, en passant par le Soudan (vainqueur en 1970), Maroc (vainqueur en 1976), Ghana (vainqueur en 1978 et 1982), Egypte (vainqueur en 1986)...
La sélection tunisienne en PF-CAN :
- Pour la 4ème fois elle obtient les 3 résultats possibles (victoire, nul et défaite, lors des 3 premiers matches après) :
* 1965 : (4-0) face à l'Ethiopie, (0-0) Sénégal et (2-3) Ghana.
* 1996 : (1-1) Mozambique, (1-2) Ghana et (3-1) Côte d'Ivoire.
* 2000 : (2-4) Nigeria, (0-0) Maroc et (1-0) RDCongo.
-22ème nul sur 60 matches, le 12ème par (1-1) dont 2 en 1996.
-En marquant son 1er but en PF-CAN, Khaled Mouelhi a obtenu le 7ème goal tunisien au 2ème quart d'heure depuis celui réussi par Moncef Cherif (29') le 14/01/62, devant l'Ethiopie jusqu'à Zied Jaziri (26') le 24/01/2004, devant Rwanda.
-1ère participation en PF-CAN de Wahbi Kharzi : le total des joueurs tunisiens ayant pris part à cette compétition est porté à 171.
Au 1er tour de l'actuelle édition de la PF-CAN on a enregistré :
-L'utilisation de 16 arbitres parmi lesquels :
8 ont sifflé 2 fois : Jamel Himoudi (Algérie), Seechuru Rajindraporse (Iles Maurice), Daniel Bennett ((Afrique du Sud), Slim Jedidi (Tunisie), Eric Otogo-Catane (Gabon), Alioum Néant (Cameroun), Gassama BNakary (Gambie), et Bouchaïb Lahrach (Maroc).
On trouve 2 Algériens : le précité J.Himoudi et Mohamed Benouza (1 match.)
-49 buts inscrits (avec une moyenne de 2,04 buts par rencontre) ainsi détaillés.
Par groupe : 11 au groupe A, autant au B, 12 au C et 15 au D.
Par journée : 13 à la 1ère, 16 à la seconde et 20 à la 3ème.
11 penalties : 8 réussis et 3 ratés ; le Nigeria en a obtenu 3 (2 réussis par Victor Moses contre l'Ethiopie et 1 raté par John Obi Mikel face à la Zambie). Dieu merci, Mbdorami (RDCongo) en a également transformé 2 (face au Ghana et le Mali).
3 coups de pied de réparation ont été sifflés à la 1ère journée, autant à la seconde et 5 à la 3ème.
5 headings obtenus par autant de joueurs : Kwadwo Asamsah (RDCongo) à la 1ère journée, et le reste à la 3ème : Issam Adoua (Maroc), Fernando Varela (Cap Vert), Didier Drogba (Côte d'Ivoire), et Hilal Soudani (Algérie).
1 auto-goal concédé par l'Algérien D.Mosbah en faveur des Ivoiriens à la 3ème journée.
2 doublés du Burkinabé Alain Traoré et le Nigérian Victor Moses face à l'Ethiopie respectivement à la 2ème et 3ème journées.
8 scores ont été obtenus ainsi répartis.
-6 fois : (1-1)
-4 fois : (0-0)
-3 fois : (1-0), (2-0) et (2-2)
-1 fois : (4-0)
CURIOSITES
Toutes les sélections ont encaissé au moins 1 but mais :
-3 ont gardé leur invincibilité défensive durant 2 matches : Afrique du Sud, Ghana et Burkina Faso.
-2 ont encaissé des buts durant les 3 matches : Algérie et Ethiopie.
Le Niger est l'unique sélection qui n'a marqué aucun but.
Trois sélections ont réussi le plein de nuls : 3-3, Maroc, RDCongo et Zambie.
9 sélections sont invaincues : Afrique du Sud, Maroc, Vap Vert, Ghana, RDCongo, Burkina Faso, Zambie, Nigeria et Côte d'Ivoire.
7 autres n'ont remporté aucune victoire : Maroc, Angola, RDCongo, Niger, Zambie, Ethiopie et Algérie.
4 sélections ont marqué aux 3 journées : Ghana, Nigeria, Togo et Côte d'Ivoire.
3 sélections ont réussi les 3 résultats possibles (victoire, nul et défaite) : Mali, Tunisie et Togo.
3 sélections sont restées stériles en 1ères mi-temps : Niger, Ethiopie et Algérie.
3 autres ont gardé leur invincibilité défensive aux 1ères mi-temps : Ghana, Zambie et Nigeria.
Pour la première fois, une sélection entraînée par Claude Le Roy ne passe pas au second tour.


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