Leila Haddad, avocate de la défense dans l'affaire du meurtre du policier Lotfi Ezzar a déclaré, hier à l'agence TAP, que d'après le rapport d'autopsie du médecin légiste, la victime est décédée des suites d'une occlusion des artères coronaires et non à cause d'un traumatisme thoracique provoqué par des jets de pierres lors des affrontements qui ont eu lieu au centre-ville de Tunis le jour de l'assassinat de l'homme politique Chokri Belaid". L'avocate a affirmé que le rapport d'autopsie ne montre aucune trace de fracture au niveau du thorax, ni d'hémorragie, contrairement aux informations qui avaient circulé, ce qui met hors d'état de cause les personnes arrêtées dans cette affaire. “Lotfi Ezzar officiait comme conducteur de véhicule et ne faisait pas partie de la brigade anti-émeutes. Il a participé à l'intervention des forces de l'ordre, à titre de renfort, ce qui l'a contraint à un effort physique incompatible avec son état de santé car il souffrait d'une maladie chronique", a souligné l'avocate. Le ministère de l'Intérieur avait rendu public, le 7 février, un communiqué selon lequel “le martyr Lotfi Ezzar a succombé, le 6 février dernier, à ses blessures après avoir reçu des jets de pierres au niveau de la poitrine lors d'une opération visant à disperser un groupe de manifestants qui saccageaient des locaux commerciaux à Bab Al-Jazira à Tunis".
L'avant-projet de la Constitution ne fait pas mention de l'immunité du juge, regrette Kalthoum Kannou La présidente de l'Association des magistrats tunisiens (AMT) Kalthoum Kannou a révélé, hier, des lacunes dans les principes généraux du chapitre dédié au pouvoir judiciaire dans l'avant-projet de la Constitution. Il s'agit notamment, a-t-elle précisé, de ne pas faire mention de l'immunité du juge et des standards internationaux en matière d'indépendance de la magistrature dans le texte de la Constitution. Dans ce chapitre, la justice militaire est considérée comme une justice spécialisée, alors que sa mission se limite à l'examen des crimes commis par les militaires lors de l'accomplissement de leur travail, a encore expliqué Mme Kannou lors d'un workshop sur le chapitre dédié au pouvoir judiciaire dans l'avant-projet de la Constitution. Elle a également proposé de consacrer un chapitre dédié exclusivement à la Cour constitutionnelle dans la Constitution, dans la mesure où « cette institution judiciaire joue un rôle régulateur », s'étonnant, à cet égard, de ne pas intégrer cette cour dans la composition de l'instance de l'ordre judiciaire comme c'est le cas pour les autres ordres de juridiction. «Il est inadmissible de conférer l'immunité aux pouvoirs législatif et exécutif et d'en exclure les magistrats », a-t-elle encore lancé. La présidente du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) Raoudha Laabidi s'est dit étonnée de la suppression de l'immunité du magistrat mentionnée dans la Constitution de 1959 et de la constitutionnalisation du mécanisme de révocation qui, a-t-elle estimé, vient compromettre l'indépendance du juge. Ce workshop auquel ont pris part des magistrats et des juristes a été organisé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Le 3ème forum mondial Sciences et Démocratie, du 23 au 25 mars à Tunis Le 3ème forum mondial Sciences et Démocratie (FMSD) se tiendra, du 23 au 25 mars 2013 à Tunis, en marge du forum social mondial (FSM) (26 au 30 mars 2013). Les travaux de cette session portera sur des questions ayant trait aux sciences et à la technologie. Parmi les thèmes inscrits à l'ordre du jour, figurent, notamment, l'université du 21e siècle, la relation entre les établissements d'enseignement supérieur et les acteurs sociaux-économiques et le chômage des diplômés de l'université. Le FMSD se penchera sur l'organisation de campagnes sur l'importance des technologies émergentes telle que l'ingénierie géographique. Le FMSD est une initiative lancée en 2007 pour favoriser le dialogue politique entre les institutions scientifiques et les acteurs sociaux (associations, ONG, syndicats, collectifs citoyens) sur les questions sciences et société au niveau international. La premier FMSD s'est tenue en janvier 2009 à Belem au Brésil et le deuxième à Dakar (Sénégal) en février 2011.
Un groupe salafiste envahit le lycée du Kef et empêche des élèves de danser le «Harlem Shake» Des salafistes, armés de bâtons, ont envahi, hier matin, le lycée secondaire ‘Ahmed Amara' au Kef et ont empêché des élèves de danser le ‘'Harlem Shake''. Un climat de trouble a régné à l'intérieur du lycée et les cours ont été suspendus à dix heures. Les forces de l'ordre sont intervenues rapidement et ont maîtrisé la situation. Le calme est par la suite revenu. Aucun dommage matériel ou corporel n'a été enregistré, selon un surveillant du lycée. “Harlem Shake" est une chorégraphie improvisée où des jeunes déguisés dansent de façon extravagante. Il s'agit d'un buzz qui a fait le tour du monde sur Internet avec des dizaines de versions. Le ministre de l'Education Abdellatif Abid avait estimé en début de semaine, que cette danse est contraire aux règles de conduite dans les établissements éducatifs et évoqué de possibles sanctions.