L'élu de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Samir Taïeb (Bloc démocratique), a indiqué, hier, que le nouveau groupe parlementaire, créé le 1er mars pour réclamer l'établissement d'un calendrier clair des travaux de l'ANC, propose la tenue des prochaines élections le 3 novembre 2013. Il a ajouté, dans une déclaration à l'agence TAP, que le calendrier proposé par le Groupe parlementaire prévoit l'examen et la fin de rédaction de la Constitution au cours de la période allant du 29 avril au 21 juin 2013, et l'examen de la Loi électorale du 24 juin au 19 juillet 2013. Samir Taïeb a relevé que ce calendrier tient compte, également, de l'examen, en mars courant et avril prochain, d'une série de projets de loi dont ceux relatifs à la justice transitionnelle et aux instances des médias et de la magistrature. «Il n'y a pas beaucoup de différences entre le calendrier du Groupe parlementaire et celui proposé par le bloc d'Ennahdha qui, a-t-il relevé, préconise le dépôt et la publication du projet de la Constitution, à la mi-avril 2013, l'adoption de la Constitution, mi-juillet 2013, et l'organisation des élections présidentielle et législatives, mi-octobre 2013 ». Il a toutefois indiqué qu'il existe deux points de divergence. Le premier concerne les résultats du dialogue national autour de la Constitution qui, à ses yeux, doivent être présentés aux commissions constitutives, alors que le groupe Ennahdha préconise l'examen de ces résultats directement par la Commission de rédaction. «Le deuxième point a trait à la présentation du projet de la Constitution à une commission d'experts en Droit constitutionnel», a-t-il confié. Le Groupe parlementaire, créé le 1er mars, pour réclamer l'établissement d'un calendrier clair des travaux de l'ANC compte des élus du bloc démocratique, du Front populaire, d'Al Aridha, de Nidaa Tounes ainsi que des élus indépendants.
L'AMT et le SMT pour l'attribution de la personnalité morale à l'Instance provisoire de l'ordre judiciaire L'Association des magistrats tunisiens (AMT) et le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) ont plaidé, hier, en faveur de l'attribution de la personnalité morale à l'Instance provisoire de l'ordre judiciaire. Réunis successivement avec la commission de la législation générale, l'AMT et le SMT ont souligné l'impérieuse nécessité d'appliquer l'article 22 de la loi portant organisation provisoire des pouvoirs publics qui, ont-ils précisé, a confié à l'Assemblée nationale constituante la mission de créer une Instance provisoire de l'ordre judiciaire qui vient remplacer le Conseil supérieur de la magistrature et qui « travaille en toute indépendance ». Ils se sont prononcés, également, en faveur de la création de cette instance dans les plus brefs délais. Dans ce contexte, la présidente du SMT Raoudha Abidi a mis l'accent sur l'impératif de garantir l'indépendance de cette instance et de la mettre à l'abri des tiraillements politiques. D'autre part, elle a dénoncé les « irrégularités » constatées dans le dernier mouvement dans le corps des magistrats, réaffirmant, à ce propos, l'attachement du Syndicat à doter l'Instance provisoire de l'ordre judiciaire d'un pouvoir décisionnel et d'attributions pour nommer de hauts cadres à la tête des structures judiciaires. De son côté, le vice-président de l'AMT Boubaker Souider a plaidé en faveur de la mise en place d'un statut des magistrats conforme aux standards internationaux en matière des droits de l'Homme, un statut qui garantit les droits des justiciables et consacre l'application des lois et le respect de la Constitution.
L'UGTT appelle à la constitutionnalisation des droits de la femme L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelé, à constitutionaliser les droits de la femme et à activer la convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes ( CEDAW), ratifiée par le gouvernement tunisien en 2011. Dans un communiqué publié hier à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, le 8 mars, l'UGTT appelle, également à la ratification des textes internationaux relatif au travail, en particulier, la convention N°183 sur la protection de la maternité. La centrale syndicale recommande de renforcer la présence de la femme dans les postes de décision et de mettre en place les mécanismes de détection des violations des droits humains. La centrale syndicale réaffirme son attachement au droit de la femme à un travail décent, à l'égalité des chances et à la couverture sociale et son engagement à la protéger contre la marginalisation, le travail précaire et la violence. L'organisation y exprime sa solidarité avec les femmes qui vivent dans des conditions de guerre, évoquant, notamment, la combat de la femme arabe en Palestine et en Irak pour l'égalité, la dignité et la liberté.
Rassemblement des partisans du FP pour réclamer la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaid Des dizaines de partisans du Front populaire (FP) se sont rassemblés, hier, devant le siège du ministère de l'Intérieur pour revendiquer la révélation de toute la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaid. Les protestataires ont également brandi des slogans hostiles au président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi et au chef du gouvernement désigné Ali Laârayedh. Le Front populaire avait décidé d'organiser tous les mercredis des mouvements de protestation et des rassemblements devant le ministère de l'Intérieur et les administrations régaliennes dans toutes les régions pour réclamer la vérité sur l'assassinat de l'homme politique Chokri Belaid.