Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Tarek Dhiab, a été on ne peut plus catégorique dans une récente déclaration accordée à la TAP, dans laquelle il a exprimé son refus d'arrêter le championnat de football.«L'arrêt de la compétition est de nature à porter un coup dur à la trésorerie des clubs, qui est déjà en difficulté ». Le ministre a vu juste en appelant à la poursuite de la compétition tout en exhortant toutes les parties concernées par la marche du football national à assumer pleinement leurs responsabilités. Chacune de ces parties, entendez le ministère de l'Intérieur, la FTF, la LNFP et les clubs ont une part de responsabilité dans la réussite de la saison sportive. Le ministère de la Jeunesse et des Sports, a cet égard, appelé les deux ligues du football professionnel et amateur à faire preuve de fermeté à l'encontre de toute partie qui viendrait à porter atteinte à l'éthique sportive. «Les dérapages disciplinaires doivent être sévèrement sanctionnés conformément aux règlements de vigueur. Le huis clos doit être scrupuleusement respecté », a-t-il souligné lors de la réunion qui l'a groupé avec les parties intervenantes dans notre football. Et qu'en est-il de l'état des pelouses de nos stades On ne peut que saluer l'attitude ferme et sans équivoque du ministre concernant la poursuite de la compétition et l'application stricte de loi dans le but de restaurer l'ordre dans nos stades où il ne doit plus avoir de places pour les personnes qui se considèrent au dessus de la loi. La poursuite de la compétition est non seulement dans l'intérêt des clubs mais aussi dans l'intérêt global du pays. L'image de la Tunisie de par le monde en sera altérée au cas où nos décideurs mettent un coup d'arrêt au championnat. Mais, au-delà de cette considération, est-il normal que la compétition se déroule sur des pelouses ou censées l'être pouvant servir à tout sauf à jouer au football. L'état absolument dégradé du gazon de certains de nos stades tels que le stade olympique Ben Jannet de Monastir, le M'hiri de Sfax, de Bizerte ou encore de Zarzis ne fait pas honneur à notre pays. Il est grand temps que les pelouses de nos stades soient l'objet des travaux d'entretien adéquats. Si l'on est arrivé là, c'est qu'il y a sûrement de la négligence de la part des parties auxquelles la gestion des stades leur est dévolue. A quand donc, on mettra un terme à ce laisser aller qui a porté un grave préjudice aux biens de la communauté nationale.