Quoi de plus heureux qu'une famille unie et des enfants comblés par des parents en parfaite entente sur la façon de les élever et de leur inculquer une bonne éducation. Celle-ci ne présente cependant pas de modèle prédéterminé. Elle dépend d'un certain nombre de critères tant d'ordre matériel que moral. En effet, il y a un minimum à assurer aux enfants, pour subvenir à leurs multiples besoins, selon les moyens qu'on possède. Est-ce à dire que le fils d'un riche, ne manquant de rien, est susceptible d'avoir une meilleure éducation que le fils du pauvre, dont le père arrive difficilement à joindre les deux bouts ? On ne peut répondre aussi facilement à une telle question, et l'on n'arrivera jamais à théoriser, ni dans un sens, ni dans l'autre. Les exemples de fils de pauvres qui ont réussi sont nombreux. Bien plus, dans de multiples cas, les fils de pauvres réussissent même mieux que les fils de riches. Un enfant qui n'a manqué de rien, mais qui s'habitue à ne fournir aucun effort, pour obtenir ce qu'il demande, sera incontestablement vulnérable, car habitué aux solutions de facilité. Tout lui était présenté sur un plateau d'argent. Quand d'un seul coup, il n'y a plus ni plateau ni argent. Quand il sera du jour au lendemain acculé à compter sur lui-même, sans aucune aide ni soutien, il sera un être malheureux. Le fils du pauvre, lui, sera comme immunisé et pourra affronter les obstacles plus facilement et arriver à percer. Un fils de riche, peut percer, et mieux réussir dans la vie que son père. Il n'y a pas que le côté matériel. Le soutien moral et affectif compte beaucoup dans l'éducation des enfants. Qu'est ce qui fait que certains enfants, manquant d'affection, et mal entourés par leurs parents, eux-mêmes en désaccord, peuvent sombrer dans la délinquance. Celle-ci n'est pas seulement due à un état d'indigence ou de désœuvrement dans lequel se trouve l'intéressé, mais au manque de soutien moral. La délinquance est parfois une sorte de revanche que prend celui qui, durant son enfance, a été négligé et mal entouré. C'est la raison pour laquelle, d'ailleurs, certains délinquants ne sont pas nécessairement issus de familles pauvres. Il y en a même ceux qui appartiennent à des milieux aisés et nantis. Tout est dans l'éducation qu'on a reçue à la première école, c'est-à-dire la famille. Certes, il peut y avoir des exceptions à cette règle, ne pouvant du reste que la confirmer. Y a-t-il lieu à s'inquiéter pour nos enfants , les hommes de demain ? L'on est enclin à répondre par l'affirmative, devant l'éclatement de la famille qui existait du temps de nos parents , et une certaine démission de plus en plus notoire de la part des parents vis-à-vis surtout de leurs enfants. De nouvelles notions sont en train de gagner du terrain et avoir raison de toute la nouvelle génération, férue d'Internet et de Cybernétique, pour chambouler, nos us et coutumes, voire certaines valeurs liées à notre identité et à notre culture. On n'a plus besoin, en effet, d'aller visiter un oncle malade, pour lui souhaiter un prompt rétablissement. Un petit SMS fera l'affaire ! C'est au parent d'inculquer à leurs enfants les premières notions de solidarité et d'amour du prochain, qui commence par celui du petit frère ou de la grande mère. Encore faut-il que celle-ci vive en famille, et non pas lorqu'elle se trouve à mille lieues , dans un asile à « Perpette les Oies »