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Impasse sur fond de désaccords sur la responsabilité des ligues de protection de la révolution Commission d'enquête mixte gouvernement-UGTT sur les événements du 4 décembre 2012
“La partie gouvernementale refuse de reconnaître la responsabilité des LPR dans l'attaque contre le siège de l'UGTT", affirme Mouldi Jendoubi, secrétaire général adjoint la centrale syndicale “Seules les milices de l'UGTT étaient armées de bâtons le 4 décembre 2012; les manifestants protestaient pacifiquement", indique Mohamed Lassaâd Abid, président du Front de la réforme de l'action syndicale. Des représentants du gouvernement évoquent des “faits de violences réciproques" La réunion la commission d'enquête mixte gouvernement-Ugtt sur les actes de violence perpétrés le 4 décembre 2012 à la place Mohamed Ali, devant le siège l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), qui s'est tenue samedi dernier, a fait pschitt.. A en croire des sources syndicales, des désaccords profonds ont opposé les représentants des deux parties au sujet de la responsabilité des ligues de protection de l'attaque contre les locaux de la principale centrale syndicale du pays. “Après six heures de discussions laborieuses, les points de vue sont restés très divergents", affirme Mouldi Jendoubi, secrétaire général adjoint de l'UGTT et membre de la commission d'enquête mixte. Et d'ajouter : “nous avons avancé des documents et des vidéos prouvant la responsabilité des ligues de protection de la révolution (LPR) dans les évènements. Deux rapports élaborés par le ministère de l'Intérieur évoquent aussi expressément l'implication des ces ligues et de personnes proches du mouvement Ennahdha. Mais les représentants du gouvernement ont estimé que les preuves avancées sont insuffisantes et demandé davantage de temps". M. Jendoubi a également fait savoir que les instances dirigeantes de l'UGTT vont se réunir incessamment pour décider des mesures à prendre. “ La centrale syndicale n'enterre jamais les dossiers qui la concernent comme en atteste le suivi continu du dossier de l'assassinat du fondateur Farhat Hached", indique-t-il. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT, Houcine Abbassi, a précisé que l'organisation “pourrait publier un rapport sur les évènements du 4 décembre 2012 de façon unilatérale au cas où un consensus ne sera pas trouvé dans les jours à venir. “Violences réciproques" Du côté des représentants du gouvernement au sein de la commission d'enquête mixte, on demande un nouveau délai d'une semaine ou d'une dizaine de jours afin d'approfondir l'enquête. Selon des sources proches du dossier, certains représentants du gouvernement au sein de la commission ont estimé qu'il y a eu des “faits de violences réciproques", vidéos et photos de personnes des portants des dossards estampillés UGTT et portant de gros bâtons à l'appui. Pour sa part, le président du Front de la réforme de l'action syndicale dont les militants ont participé à la manifestation du 4 décembre qui avait dégénéré, Mohamed Lassaad Abid a indiqué que les manifestants qui protestaient pacifiquement scandaient des slogans appelant à l'assainissement de la centrale syndicale ont été attaqués par des “milices de l'UGTT" armées de gros bâtons et de pierres. “Ce jour là, seules ces milices de l'UGTT portaient des bâtons. Nous disposons de leurs noms et de leurs photos", a -t-il souligné sur les ondes de la radio Shems FM. M. Abid précise que le front de réforme de l'action syndicale ne demande que la révision du règlement intérieur de l'UGTT afin de le mettre au diapason de la révolution de la dignité, le jugement des syndicalistes corrompus et l'indépendance effective de l'organisation vis-à-vis des des partis politiques. Créée le 12 décembre 2012, la commission la commission d'enquête mixte qui regroupe cinq représentants de l'UGTT et autant de représentants du gouvernement et qui avait entamé ses travaux le 2 janvier 2013, devait rendre sa copie un mois plus tard, soit le 2 février dernier, conformément à l'accord conclu. Malheureusement, l'assassinat de Chokri Belaïd, coordinateur général du Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU) est venu bloquer la commission dont les travaux ont été suspendus pendant plus d'un mois et demi avant de reprendre tout récemment.