Samedi dernier, on a procédé à l'aménagement et à l'équipement du petit parc sis au centre de la cité « Les Palmeraies » de la communauté. Des balançoires, des toboggans et des tableaux pour graffitis étaient installés et des bancs publics réparés. Les dépenses étaient assurées par une famille américaine, J Kirby PQ Simon, qui a concédé des fonds en faveur de ce projet destiné aux enfants. Cet effort était soutenu par deux associations environnementales tunisiennes, « Défi » et « Volontaires pour l'environnement ». La municipalité de la Goulette n'était pas en reste, puisqu'elle a coordonné toute l'action en offrant ses services aux organisateurs à la disposition desquels elle a mis son personnel pour nettoyer l'espace et remplacer les lampes défaillantes des réverbères. Elle s'est, également, engagée à mettre en place, d'ici trois/quatre mois, un gardien pour assurer la protection de ce parc contre d'éventuels pillages. Une initiative salutaire mais insuffisante De notre côté, on se demande si d'ici là les choses resteraient tel qu'elles le sont actuellement et qu'à la date indiquée ces équipements ne disparaîtraient pas. En tous cas, cette journée était très gaie et les enfants en ont bien profité. Ils se sont bien amusés, en particulier dans la tente qu'on a installée au milieu du parc et à l'intérieur de laquelle on a monté un atelier de dessin. Les parents se sont réjouis de cette initiative très louable qui est de nature à apprendre aux enfants de porter de l'intérêt à l'environnement et de se réconcilier avec leur espace immédiat. Toutefois et en dépit de sa fonction récréative et pédagogique, cette initiative reste insuffisante, étant donné qu'elle n'est pas en mesure de satisfaire l'ensemble des garnements des autres quartiers d'autant plus que ce parc est exigu et se trouve dans la cité la plus prestigieuse de la communauté de Laouina. Il est à signaler qu'il était aménagé sur ordre de Ben Ali lors de l'une de ses fameuses visites inopinées. A l'époque, les terrains ne manquaient pas, mais actuellement, le béton a, malheureusement, grignoté tout l'espace et il n'y a pas d'espoir à ce qu'on en crée d'autres. Ces enfants payent, donc, la facture de la politique de vitrine et de cupidité comme ceux de la plupart des autres quartiers dans le pays.