Lotfi Dziri, l'artiste à la double casquette : acteur et journaliste, vient de disparaitre à l'âge de 67 ans des suites d'une tumeur cérébrale. Il rejoint ainsi dans les cieux quelques uns de ses complices à l'écran : Sofiane Chaâri, Hassiba Rochdi, Abderazek Hammami, Jamil Joudi et Nasreddine Ben Mokhtar que la scène artistique et culturelle tunisienne a perdu ces derniers temps. Lotfi Dziri a fait des études de psychologie en France, pays où il a également travaillé avant de s'orienter vers le cinéma et la télévision. De retour en Tunisie, il a fait du journalisme puis a finalement trouvé sa véritable vocation dans le domaine artistique où il s'est notamment illustré dans des rôles à la télévision en se faisant connaitre dans la peau du personnage du Dr Abdallah Souileh dans le feuilleton « Gamrat Sidi Mahrouss (2002). Puis, dans le personnage machiavélique Mansour du feuilleton « Douroub El Mouajaha » (2003, dans Johnny, le motard frivole de la sitcom « Café Jelloul » 2005) « Loutil » et « Choufli Hal » aux côtés de Sofiane Chaâri décédé en 2011. Au cinéma, il a brillé dans le rôle de l'intégriste manipulateur dans «Making of » (2006) et le rôle de Lamine dans « Fausse note » (2012) qui sera sa dernière apparition sur l'écran. Il a aussi excellé dans le rôle de Brahim Farza du court métrage « Le Visa » (2004). Il a campé plusieurs rôles dans des films étrangers tournés en Tunisie dont le plus célèbre ‘Or noir' aux côtés d'Antonio Banderas (2011). La scène artistique tunisienne déplore la disparition de cet acteur de talent qui va sûrement laisser sa place vide dans les prochains feuilletons ramadanesques. Paix à son âme !