Hier vers 11h30, les automobilistes venant de la banlieue sud et allant en direction de l'aéroport ont vécu le martyre pendant plus de deux heures de temps. Tout cela à cause de l'interdiction du passage par le premier pont menant vers l'aéroport. Tous les automobilistes ont été obligés de changer leur parcours et de passer par Bab Alioua. Et à partir de cette déviation, au niveau d'El Ouardia, le cauchemar commence. Les interminables files de voitures, de bus et de louages. Chacun voulait avancer en premier. Les klaxons, les feux de signalisation, les voitures qui doublent à droite et à gauche...tous les facteurs provoquant l'énervement des automobilistes étaient là. Et ils ne pouvaient que patienter et supporter ce calvaire au milieu d'une chaleur insupportable. Aucune autre alternative n'était possible sauf celle de faire appel à un hélicoptère.
Que des bouchons ! Les voitures avançaient au pas depuis El Ouardia, passant par Bab Alioua, puis le pont permettant l'accès au Centre ville et menant vers l'aéroport. A la fin de ce pont et au début de l'avenue Moncef Bey, un autre problème surgit. Des travaux sont en cours et les automobilistes venant du pont de Bab Alioua et ceux venant de Saint Gobain se croisent au milieu de la piste. Les milliers de voitures et de bus devaient passer un par un. Une fois, cette épreuve achevée, rebelote pour tenir une file et patienter pour avancer. Le temps passe si vite et les voitures avancent si lentement. Maintenant, il faut supporter toute la longueur de l'avenue Moncef Bey, puis l'avenue Sâad Zaghloul, ensuite les quelques mètres de l'avenue Habib Bourguiba pour arriver enfin à l'autoroute de la Z4. Là il y a aussi des embouteillages, mais ils sont quand même moins importants que ceux de Bab Alioua. Le parcours de ce trajet a fait perdre aux automobilistes des heures de temps et non pas des minutes. Alors imaginez si une ambulance transportant un cas urgent se trouvait accidentellement au milieu de ces embouteillages, que faire ?
Une urgence : améliorer le réseau du transport en commun L'image semble exagérée mais la réalité est bien plus que çà. Des travaux d'aménagement et de construction sont mis en œuvre un peu partout dans la capitale et ce dans le seul but de décongestionner la ville et fluidifier la circulation. Mais cela semble encore insuffisant. Le nombre des voitures en circulation est en train d'accroître de jour en jour et la capitale ne peut supporter au cours de la journée les milliers de véhicules, les bus et les poids lourds. Ce n'est qu'avec l'amélioration du réseau de transport en commun que cela pourrait changer. Les moyens de transport en commun doivent être plus efficaces et surtout plus rapides afin que les gens puissent abandonner leurs voitures et prendre le bus ou le métro. Aussi les poids lourds et les camions doivent être interdits de circulation au cours de la journée, ils devraient circuler la nuit comme c'est le cas dans plusieurs pays européens. Un bulletin annonçant l'interdiction soudaine de l'accès par une route ou la surgie des embouteillages monstres sur une autre route devrait être diffusé sur la radio pour prévenir les automobilistes qui pourraient changer de destination ou retarder leur départ. Le citoyen ne doit être en aucun cas surpris par des évènements alors que tous les moyens technologiques et d'information existent pour le prévenir.