Jadis il y avait ce qu'on appelait les coupeurs de routes qui attaquaient les diligences et les caravanes pour accomplir des vols où le butin était quand même intéressant et où le jeu valait la chandelle, dans l'esprit des cambrioleurs. De nos jours , à l'ère de la cybernétique, les attaques auxquelles on est en train d'assister, et qui ne cessent de se multiplier, visent n'importe quelle victime, mêmes les plus démunies. On avait en effet relaté dernièrement cette affaire où la victime a été tuée pour la somme de 500 millimes. À croire que les agresseurs ne cherchent l'argent autant qu'ils s'évertuent à perpétrer la violence sous toutes ses formes et dans tous ses aspects. Les agissements de certains énergumènes ne sont pas nécessairement dictés par le besoin ou l'état d'indigence dans lequel ils peuvent se trouver. C'est essentiellement dû à un manque d'éducation à la base, et aux mauvaises fréquentations, certains voulant imiter d'autres et se valoriser à leurs yeux. Outre le fait que certains autres, se trouvent brusquement abandonnés par leurs parents, pour cause de problèmes familiaux, suite auxquels ceux-ci finissent par démissionner. La violence est pratiquée aussi bien par des jeunes hommes que par des jeunes filles. Dans certains ce sont celles-ci qui dirigent les opérations de braquage. Par exemple, une jeune fille fait du stop, alors que des jeunes hommes l'accompagnant, se mettent à l'écart, attendant celui qui tombe dans ce guet-appens, qui bien que devenant classique et connu, est encore pratiqué dans certains quartiers de la capitale ou des grandes villes. Il suffit qu'un automobiliste s'arrête, soit parce qu'il est attiré par le sexe faible (ou plutôt qu'il croit faible) soit parce qu'il est pris de compassion pour une jeune fille cherchant à rentrer chez elle, pour que la catastrophe arrive. Il est alors assailli par les jeunes qui faisaient le guet Il y va de même pour les chauffeurs de taxi qui voient constamment des vertes et des pas mûres. C'est même pire, en ce qui les concerne, car ils sont tenus de s'arrêter, s'ils sont en service et que le taxi est libre. Dans bien des cas, ils sont agressés pour des broutilles de 10 ou 20 dinars. Un autre procédé, consiste à charger un parmi la bande de se mettre au milieu de la route, en faisant semblant d'être souffrant ou épileptique. Tout automobiliste pourvu d'un tant soit peu, de sens de l'humanisme, s'arrête automatiquement, afin de porter secours à celui qu'il croit en péril. D'ailleurs, la non-assistance à personne en danger, constitue un délit prévu et puni pat la loi. Hélas, c'est encore un autre piège dont les agresseurs font usage pour s'adonner à leurs ignobles tâches, consistant dans le braquage voir le viol. Certaines autres pratiques courantes sont plus douces mais n'en constituent pas moins des braquages veloutés, si l'on peut dire. Les jeunes de quartiers sont constamment à l'affût de certains habitants qu'ils rencontrent régulièrement pour leur demander une petite pièce ou une cigarette. Généralement, leurs demandes sont la plupart du temps satisfaites. Mais des fois , cela peut dégénérer en drame, lorsqu'ils sont confrontés à un refus. Ce fut le cas d'un jeune homme qui a d'abord demandé cinq dinars à une personne de son quartier, qui lui opposa un refus. Mais le quémandeur se transforma en agresseur. Prenant subitement la mouche, il sortit un couteau qu'il cachait dans ses vêtements pour exiger de lui de lui remettre la mallette qu'il portait. Le pauvre, menacé de mort ne put que satisfaire à sa demande, pour se diriger au poste de police pour dépose plainte contre le forcené. Celui-ci s'empara de la mallette contenant la somme de trois cents dinars. Il ne put cependant aller très loin car il fut très vite arrêté, et il reconnut son forfait, qu'il motiva par le besoin d'argent. Cela était dû au fait qu'il était habitué par ceux qui croyant bien faire, lui filaient toujours la pièce. Est-ce à dire qu'il faut avoir un cœur de pierre, pour refuser systématiquement à aider les démunis. Loin s'en faut. Mais il importe de faire la part des choses, afin de prendre en main les jeunes livrés à eux mêmes, en conjuguant les efforts , chacun à son niveau et selon ses moyens et ses prérogatives, en les guidant vers le chemin adéquat pour leur éviter de devenir des délinquants et des criminels. A commencer par la famille, où le rôle des parents influe sur l'attitude des enfants et conditionne leurs comportements d'adultes . Le rôle de la société est non moins important. En les abandonnant nous nous rendons tous responsables de leurs agissements, car il n'y pas de pire que de se sentir abandonné et marginalisé.