• Doublement du montant de l'indemnité de la rentrée scolaire • Création d'une prime de pénibilité de 90 dinars répartie sur 3 ans, à partir de janvier 2014 • Intégration progressive des enseignants suppléants suite à des sessions de formation et à des entretiens d'évaluation • Abaissement des heures de travail en fonction de l'ancienneté de l'enseignant Le dialogue a finalement triomphé. Réunie hier au siège de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), la commission administrative du syndicat général de l'enseignement secondaire a décidé d'annuler la grève administrative. « La réunion de la commission administrative a jugé les propositions du ministères de l'Education globalement acceptables. Elle a ainsi décidé d'annuler la grève administrative », souligne Lassaâd Yaâcoubi, secrétaire général du syndicat, indiquant qu'un accord sera officiellement conclu entre la partie syndicale et le ministère le lundi 3 mai. La grève administrative, qui devait notamment se matérialiser par la rétention des notes relatives au troisième trimestre de l'année scolaire en cours, a été décidée suite à l'échec des négociations lancées depuis de longs mois entre le syndicat et le ministère de l'Education sur les revendications de quelque 60.000 enseignants. Mais une réunion tenue vendredi entre les membres du Bureau exécutif du syndicat et des représentants du ministère a, toutefois, permis de rapprocher les points de vue entre les deux parties sur les principales revendications. Selon le procès verbal de cette réunion de la dernière chance, le ministère et le syndicat se sont mis d'accord sur le doublement du montant de l'indemnité de la rentrée scolaire, la création d'une prime de pénibilité d'un montant de 90 dinars dont le versement sera réparti sur 3 ans, à partir de janvier 2014 et la création d'une prime spécifique destinée aux enseignants exerçant au sein de l'administration ou occupant des fonctions. Intégration Le projet d'accord porte également sur l'intégration progressive des enseignants suppléants ayant au moins deux ans d'ancienneté. Ces enseignants seront appelés à suivre des sessions de formations avant d'être soumis à des entretiens d'évaluation. Une commission mixte ministère-syndicat se chargera d'examiner la situation professionnelle du reste des enseignants suppléants. Le ministère a donné d'autre part son feu vert à l'octroi de 1200 bourses et crédit universitaires à autant de descendants des enseignants du secondaire et à la publication des résultats des concours de promotion à partir du 3 juin 2013. Sur un autre plan, le projet d'accord ministère-syndicat prévoit l'abaissement des heures de travail par mois en fonction de l'ancienneté de l'enseignant. Les enseignants ayant plus de 20 ans d'ancienneté verront ainsi le nombre de leurs heures de travail mensuelles diminuer de deux heures (une heure à partir de l'année scolaire 2013-2014 et une heure à partir de l'année scolaire 2014-2015). Ceux ayant une ancienneté de plus 25 ans bénéficieront d'une baisse de trois heures de travail par mois. Les enseignants agrégés et hors classe travailleront trois heures de moins par mois. Les discussions sur l'abaissement de l'âge du départ à la retraite à 55 ans au lieu de 60 ans actuellement ont été reportées à une date ultérieure en raison notamment des pressions sur les budgets des caisses de la sécurité sociale. L'accord porte par ailleurs sur d'autres revendications d'ordre règlementaire ou pédagogique, dont la révision de la représentativité des professeurs au sein du conseil de l'établissement éducatif et la régularisation de la situation des professeurs qui ont bénéficié de l'amnistie générale.