Plusieurs projets de Développement Rural Intégré ont été réalisés dans les gouvernorats. En effet, le Projet de Développement Rural Intégré (PDRI) dont les principales composantes dans les zones limitrophes de la ville d'Ennadhour ont été récemment parachevées, a permis de renforcer l'infrastructure du secteur agricole et d'aider les agriculteurs à moderniser leurs activités, notamment dans les agglomérations situées dans la Imada de Bir Chaouch. Ce PDRI dont le coût s'élève à 3 millions de dinars a également désenclavé plusieurs zones et amélioré les conditions de vie de leurs habitants, donnant également lieu à l'aménagement de larges superficies agricoles, l'intensification des plantations, le curage des cours des oueds et la création d'ouvrages hydrauliques. Le secteur irrigué s'est également consolidé dans ces zones avec la création et l'équipement d'un puits profond dans la région de Chebâana et l'aménagement d'un périmètre irrigué autour de cette zone sur une étendue de 50 hectares, pour un montant de plus de 400 mille dinars. Une aide a, par ailleurs, été apportée aux agriculteurs de cette région afin de promouvoir leurs activités agricoles liées essentiellement au labourage, à la plantation d'oliviers, à l'élevage et l'apiculture, outre la mise à leur disposition de citernes pour l'irrigation de leurs plantations. Ce projet a par ailleurs permis d'asphalter et d'aménager 4 pistes agricoles sur 10 kilomètres ainsi que la construction d'une salle multidisciplinaire et d'un club de jeunes. Une cité des métiers sera mise en place.
Projet tuniso-belge Par ailleurs, un projet tuniso-belge de développement rural intégré sera, prochainement, réalisé dans certaines localités de la délégation de Fernana (gouvernorat de Jendouba). Ce projet s'insère dans le cadre des interventions du Fonds national de solidarité. Il comprend le bitumage d'une piste vicinale, sur une distance de quatre kilomètres, l'aménagement d'une école primaire ainsi que des opérations de lutte contre l'érosion, dans plusieurs régions. D'une valeur globale de 1,4 millions de dinars, ce projet porte, aussi, sur la formation de la femme rurale, le développement du secteur de l'apiculture et la création de sources de revenus. Il profitera à 5000 habitants.
Les projets ne se limitent pas à ce niveau. La Banque Tunisienne de Solidarité (BTS) a contribué, durant l'année 2006, au financement de 141 petits projets dans le gouvernorat du Kef, moyennant une enveloppe de près de 500 mille dinars. Ces projets qui ont touché les secteurs des petits métiers, de l'agriculture, des services et de l'artisanat ont permis la création d'environ 300 postes d'emploi. La BTS vient de procéder au financement de nouveaux projets agricoles dans certaines délégations concernées par le programme présidentiel pour la promotion de l'emploi dans les délégations prioritaires. Ces projets concernent le secteur de l'élevage, notamment l'élevage ovin. Au cours des réunions tenues dans le gouvernorat, l'accent a été mis sur la nécessité d'améliorer le taux du recouvrement des crédits octroyés de manière à renforcer le rôle de la BTS dans le financement des grands projets, dont le plafond pourrait atteindre 80 mille dinars.
De même, les micro-crédits accordés par la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS), le Fonds National de l'Emploi (FNE) et les Associations de Développement (AD), ont offert l'opportunité, d'après les données des services du gouvernorat de Bizerte, à 19926 jeunes et moins jeunes, l'opportunité de s'installer pour leur propre compte et de créer des petits projets dans plusieurs secteurs d'activités (petits métiers, agriculture, artisanat, commerce, services...). Le dynamisme socio-économique que ne cessent de connaître les zones rurales et les quartiers populaires du gouvernorat de Bizerte est, en effet, de l'avis des habitants des dites zones, le fruit du système des micro-crédits, instauré depuis 1999, pour permettre à une frange de la population, restée à l'écart des différents instruments de financement, pour absence de garanties et de qualifications, de lutter contre la pauvreté et de rompre avec la mentalité d'assisté . Il y a lieu de souligner, par ailleurs, l'importance de l'effort déployé par les associations de développement, avec le soutien des autorités locales et les services techniques régionaux en matière de suivi et d'encadrement des bénéficiaires des micro-crédits, afin d'assurer la réussite des projets créés et de garantir le recouvrement des prêts attribués.