Le gouvernement a proposé, hier, une initiative tendant à assurer l'organisation des prochaines élections avant la fin de cette année 2013 et ce en les partageant en deux parties dont la première partie se déroulera avant la fin de cette année tandis que la seconde partie sera organisée l'an prochain. Ainsi, le scrutin pourra démarrer par le premier tour des élections présidentielles avant la fin de cette année, tandis que le second tour aura lieu l'an prochain, puis interviendront les élections législatives et ensuite les élections municipales. Cette initiative a été proposée au cours d'une séance de travail tenue, lundi matin 17 juin , au palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement, Ali Lâarayedh, et groupant les représentants des organisateurs du dialogue national, en l'occurrence Houcine Abbassi, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Wided Bouchemmaoui, présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), Abdessattar Moussa, président de la ligue tunisienne de défense des droits de l'homme et Chawki Tabib, président du conseil de l'ordre national des avocats, outre le ministre de la santé publique, Abdellatif Mekki et le ministre conseiller auprès du chef du gouvernement chargé des affaires politiques, Noureddine Bhiri.. Situation dans le pays Dans des déclarations à la presse à l'issue de la réunion, le secrétaire général de l'UGTT, Houcine Abbassi, a indiqué que la discussion a porté sur les diverses questions intéressant la situation économique, sociale et sécuritaire dans le pays , notant que les organisateurs du dialogue national ont adressé, à cette occasion, une invitation au chef du gouvernement pour assister à la conférence nationale sur la lutte contre la violence, programmée pour les 18 et 19 juin, à Tunis, parallèlement au dialogue national. Il a ajouté que la marche du dialogue national et les quelques obstacles qu'il rencontre ont été, aussi, abordés et fait l'objet d'un échange de points de vue, entre les participants. S'agissant de la situation sécuritaire, les participants ont évoqué les derniers développements enregistrés concernant les menaces terroristes pesant sur le pays, de la part des groupes terroristes armés dont le groupe caché dans le mont Châambi. Le débat a porté, également, sur la neutralité des mosquées et des établissements éducatifs. A cet égard, le secrétaire général de l'UGTT a estimé que « La Tunisie n'a rien à craindre tant que les tunisiens choisissent la voie de l'entente et du consensus et œuvrent à ce qui est de nature à renforcer leur unité. » Tranquilliser le peuple Les prochaines échéances électorales ont été, en outre, parmi les sujets traités au cours de cette réunion de travail, notamment en ce qui concerne la nécessité de surmonter toutes les difficultés qui se dressent devant l'achèvement au plus vite de la rédaction et de l'adoption de la nouvelle constitution tunisienne en tant qu'étape essentielle pour l'organisation des prochaines élections durant la période préconisée, savoir entre mi novembre et mi décembre de cette année. C'est dans cette optique que s'inscrit l'initiative gouvernementale. Dans ce contexte, le ministre de la santé publique, Abdellatif Mekki, a déclaré que la réunion a permis de procéder à des échanges de points de vue à propos de toutes les questions qui préoccupent l'opinion publique, le gouvernement, les forces politiques et la société civile, dont l'organisation des prochaines élections qui sont, a-t-il noté, du ressort de l'Assemblée nationale constituante, alors que le gouvernement a seulement la charge d'assurer les moyens matériels et la logistique nécessaires, dans ce domaine. Il a souligné que le gouvernement, mu par le souci de faciliter l'organisation de ces élections durant la période préconisée, a proposé l'idée de les partager en deux parties, si nécessaire, dont la première partie se déroulera avant la fin de l'année en cours, tandis que la deuxième partie sera organisée l'an prochain, ce qui est de nature à tranquilliser tout le monde et en premier le peuple, à éliminer les causes de tension et à favoriser l'entente et la concorde.