Après un hiver morose, la profession se tourne déjà vers la haute saison avec quelques tendances qui se dessinent notamment chez les tour-opérateurs anglais qui laissent entreprendre une note d'espoir malgré une conjoncture difficile. Les flux des touristes anglais arrivés en Tunisie du 1er janvier au 10 juin 2013 a enregistré une évolution de 27%, par rapport à la même période de 2012, dépassant les scores de 2010, l'année de référence à hauteur de 15%.Au cours de cette période, 142.000 touristes anglais ont visité la Tunisie contre 122.000 en 2010, précise un communiqué du ministère du Tourisme publié, jeudi 20 juin, qui ajoute que pour l'été 2013, les deux principaux voyagistes britanniques opérant sur le marché tunisien, en l'occurrence Thomas Cook et TUI Travel, ont annoncé des évolutions des réservations successivement de 27% et de 46%. Pour l'hiver 2013, TUI Travel a enregistré une évolution de la réservation sur la Tunisie de 22%. Le marché anglais a retrouvé ces dernières années sa vitesse de croisière. Il a enregistré une progression de 28% en 2010 où 353.282 anglais ont visité la Tunisie. La Tunisie est déterminée à s'investir sur ce marché traditionnel pour refaire le terrain perdu et assurer un bon décollage. Pour booster la destination, l'ONTT vient d'organiser la «Nuit du jasmin» dédiée à la promotion du tourisme tunisien sur le marché anglais. Une manifestation réussie rehaussée par la présence de Jamel Gamra, ministre du Tourisme qui a eu l'occasion de s'entretenir avec des tour-opérateurs anglais, Hugh Robertson, ministre britannique du Tourisme et des Sports et des parlementaires anglais. Mais pour l'ensemble de la profession, on affiche stratégie offensive pour l'été. D'ailleurs les ventes de dernière minute garantissent un maximum d'occupation et les flux actuels permettent un vrai départ. Comme pour chacun de ses marchés, la prééminence va aux courts séjours. Toutefois, les séjours britanniques sont marqués de manière croissante par le développement de nouvelles tendances, qui génèrent des flux touristiques à destination de la Tunisie : les Britanniques affectionnent tout particulièrement les produits week-ends, les courts séjours en ville, les séjours shopping, le tourisme de nature, les séjours golf, le tourisme d'affaires, voire même les « day-trips »Mais ce marché ne pourra pas bien décoller sans desserte aérienne. C'est pour cela qu'il est important et urgent de multiplier les vols sur la destination et notamment sur Djerba et Enfidha. La Tunisie a tous les atouts pour séduire les anglais à condition de présenter un produit de qualité irréprochable qui répond aux attentes de cette clientèle et encore nous devrons mettre en place une bonne stratégie marketing qui cible mieux la promotion commerciale et peut être copiée sur ce que font nos concurrents notamment l'Egypte et la Turquie qui essayent de se positionner sur ce marché porteur. La Tunisie est capable d'accueillir 500 mille anglais et consolider sa notoriété sur le marché traditionnel. Pour maintenir les flux britanniques à destination de la Tunisie, l'enjeu à court terme sera de tirer parti de la croissance rapide des compagnies low-cost, mais également du fractionnement des séjours, de la montée de l'Internet et de la télévision interactive, pour développer la visibilité de la Tunisie sur le marché britannique. Espérons que cette visite du ministre du Tourisme tunisien à Londres donnera certes un nouveau souffle à ce marché traditionnel qui commence à remonter la pente doucement mais sûrement. La Tunisie veut croire à un bel été anglais.