Le marché anglais a retrouvé ces dernières années sa vitesse de croisière. Il a enregistré une progression de 28% en 2010. 353.282 anglais ont visité la Tunisie. La profession se tourne déjà vers la saison estivale. On s'active du côté de l'ONTT et de Londres en vue d'organiser un éductour en collaboration avec le tour-opérateur Cosmos du 22 au 26 mars, manière de booster la destination après cette crisette. Les 25 agents de voyages anglais auront l'occasion de découvrir les différentes facettes du produit touristique tunisien, lors de leur visite à Yasmine Hammamet. La Tunisie est déterminée à s'investir sur ce marché traditionnel pour refaire le terrain perdu et assurer un bon décollage. Quelques tendances se dessinent notamment chez les tour-opérateurs, laissant entrevoir une note d'espoir. Le pays veut croire en tout cas à un bel été anglais. Les voyagistes Thomson, Cadogan et Thomas Cook enregistrent avec satisfaction des réservations individuelles précoces à destination de la Tunisie. Ils restent toutefois prudents pour ce qui est du printemps. Mais, pour l'ensemble de la profession, on affûte une stratégie offensive pour l'été. La clientèle anglaise attend peut-être la sortie des brochures pour se décider. Les ventes de dernière minute garantissent un maximum d'occupation mais les flux actuels ne permettent pas un vrai départ. Comme pour chacun de ses marchés, la prééminence va aux courts séjours : les Britanniques favorisent les week-ends à thèmes, les routes et circuits à thème et les city breaks. Les Britanniques se tournent majoritairement vers les hébergements de charme, avec une nette préférence pour les hôtels 4 et 5 étoiles. Le low cost et l'internet pour booster la destination Le marché touristique britannique arrive aujourd'hui dans une phase de maturité. Toutefois, les séjours britanniques sont marqués de manière croissante par le développement de nouvelles tendances, qui génèrent des flux touristiques à destination de la Tunisie : les Britanniques affectionnent tout particulièrement les produits week-ends, les courts séjours en ville, les séjours shopping, le tourisme de nature, les séjours golf, le tourisme d'affaires, voire les « day-trips ». Mais, ce marché ne pourra pas bien décoller sans desserte aérienne. C'est pour cela qu'il est important et urgent de multiplier les vols sur la destination et notamment sur Djerba et Enfidha. La Tunisie a tous les atouts pour séduire les Anglais à condition de présenter un produit de qualité irréprochable qui répond aux attentes de cette clientèle. Il convient également de mettre en place une bonne stratégie marketing qui cible mieux la promotion commerciale et peut-être copier ce que font nos concurrents égyptiens et turcs qui essayent de se positionner sur ce marché porteur. La Tunisie est capable d'accueillir 500 mille Anglais et consolider sa notoriété sur le marché traditionnel. Pour maintenir les flux britanniques à destination de la Tunisie, l'enjeu à court terme sera de tirer parti de la croissance rapide des compagnies low cost, mais également du fractionnement des séjours, de la montée de l'Internet et de la télévision interactive. Il faut espérer que la présence de ces 25 voyagistes anglais à Yasmine Hammamet donnera un nouveau souffle à ce marché traditionnel qui commence à remonter la pente doucement mais sûrement.