« En dépit du très mauvais timing de cette rencontre avec des organismes saturés et gavés de football et aspirant au repos salutaire du guerrier, nous nous devions de lutter avec acharnement pour garder notre bien, cette coupe de Tunisie. Une première période équilibrée et très tactique. Par la suite, les miens ont sorti le grand jeu devant un adversaire qui n'a pas démérité. Je félicite mes joueurs pour leurs sacrifices et leur abnégation. Mention spéciale pour les jeunes qui ont tiré admirablement leur épingle du jeu. Une preuve supplémentaire si besoin est que la politique suivie par si Hamdi en misant sur le vivier et les gamins du cru est payante. Non, l'Espérance jouera toujours pour la gagne et nous allons honorer tous nos engagements jusqu'au bout quitte à passer un été sans repos du moment que la campagne africaine pointe à l'horizon. Nous n'allons pas brader la Coupe de Tunisie et nous allons défendre « notre coupe » becs et ongles jusqu'au bout sans la moindre concession. Mes joueurs se comporteront en hommes et sublimeront la fatigue avec sacrifices et abnégation. C'est leur destin à l'Espérance » La force tranquille de l'EST A la lecture de la liste des 18 joueurs cochés sur la feuille du match par kanzari, peu d'analystes donnaient cher de la peau des « sang et or » devant des cabistes nageant dans l'euphorie de la coupe de la Ligue (Tunisie) et évoluant dans leur 15 octobre fétiche. Trois joueurs cadets y figuraient Aboud, Naghmouchi et Samti. Des internationaux éreintés du dernier voyage avec l'équipe nationale et surtout une nuitée à l'hôtel très agitée suite à l'attaque lâche ourdie contre la délégation à l'entrée de Bizerte. Motivation supplémentaire Mais quelque part et indirectement, ce déluge de grosses pierres sur le bus n'a fait que décupler la motivation et la volonté des « sang et or » pour répondre de la meilleure manière à leurs agresseurs sur l'aire du jeu, par la force des jarrets, de la sueur, et non en ayant recours à la violence. La touche de Samti Chamseddine Samti fut incontestablement avec Ahmed Akaïchi le point lumineux de cette rencontre. Du haut de ses 17 printemps, il rivalisa avec panache, culot audace avec ses opposants sans peine. Il abattit une ébauche d'énergie considérable et couvrit des Km sans relâche pour un baptême de feu. Son coup de génie sur le premier but restera dans les annales. Une passe décisive « une louche » offerte sur un plateau argenté à Akaïchi, un véritable caviar, un régal pour les puristes sevrés de beaux gestes techniques !