Youssef Msakni le grand absent de la finale au même titre que Derbali et Afful, a tenté de reprendre le travail avec seulement des tours de piste. Malheureusement, au bout de deux petits tours de galop très léger, il fut contraint d'arrêter tout effort car repris de douleurs. Il faut dire qu'on ne guérit pas totalement d'une appendicite au bout de deux semaines. Il observera donc encore un repos salutaire avant de reprendre le chemin du parc B.
Mâaloul cache son jeu
Comme annoncé sur nos colonnes, les « sang et or » ont été soumis durant la journée du mardi à deux séances d'entrainement au parc. L'une matinale à 10h 30' et l'autre en nocturne mais repoussée à 19h30' au lieu de 18h pour permettre aux organismes sollicités la matinée une meilleure plage de récupération avec un invité indésirable de dernière minute : Une bourrasque de pluie rendant la pelouse très lourde et glissante. Cela n'a pas empêché les troupes de s'adonner à plein régime au travail sous l'œil vigilant du staff. Réapparition de Derbali et Afful quoique suspendus ce samedi mais venus prêter main forte à leurs coéquipiers dans le respect de la solidarité et de l'esprit de groupe. Aucune indication à déceler Les quelques rares privilégiés présents, huis clos oblige, ayant assisté à la séance n'ont rien pu deviner des intentions réelles de Nabil Maaloul quant à la composition de son onze rentrant ce samedi et sont repartis bredouilles sur leur faim. Il brouilla tellement les cartes avec des changements tous azimuts lors du mini-match d'application que l'affaire en devint quasi inextricable pour tout le monde sauf pour lui. De bonne guerre à quelques poussières de la finale. La seule certitude dans l'affaire, l'absence des Derbali, Afful et Msakni. Pour le reste c'est la bouteille à l'eau et bien malin celui qui parviendrait à déchiffrer ce à quoi cogite le rusé Maaloul. Ben Mansour avec le groupe S'étant contenté la veille de quelques tours de piste avec passage à la salle de musculation doté depuis peu d'un nouveau matériel sophistiqué, ultramoderne et extrêmement pentu, Mohamed Ben Mansour a réintégré le groupe et à participé à toute la séance. Contrairement à Wajdi Bouazzi ressentant des douleurs suite à un choc et qui a regagné l'infirmerie aux bons soins du Dr Yacine Ben Ahmed revenu assister le groupe en dépit de la perte récente de sa mère que Dieu ait son âme. M.S.R
Nabil Mâaloul
«Nous sommes parés à toutes les éventualités, et nous répondrons à tous les scenarii» Le jeune entraineur de l'Espérance Nabil Maaloul ne laisse personne indifférent. Doté d'une très forte personnalité et d'un charisme inégalé déjà depuis qu'il endossait l'emblématique casaque N° 12 au sein de cette glorieuse famille « sang et or », il dominait de la tête et des épaules partenaires et adversaires. Adulé voire vénéré au plus haut point par les inconditionnels espérantistes pour ses exploits retentissants et la stature jamais atteinte par le passé de la plus glorieuse écurie du pays sous sa houlette , il est cependant constamment descendu en flammes par ses détracteurs même en propulsant avec ruse, fourberie et surtout intelligence tactique les siens à deux petits doigts de l'Eden africain. Encore heureux pour lui autrement il aurait été l'objet d'un lynchage et d'une cabale en règle et sans précédent de la part de ces derniers profitant de l'aubaine ! En dépit d'un planning des plus chargés, il a bien voulu avoir l'amabilité, contrairement à ses habitudes à la veille d'un évènement aussi important, de nous accorder cet entretien. Le Temps : 35000 spectateurs enfin autorisés à assister aux débats, cela suffit-il à votre bonheur et répond-il à vos attentes ? Nabil Maaloul : Absolument, comparé au nombre dérisoire proposé au début. Avec les zones « tampon » pour assurer la sécurité je pense que l'affaire se présente sous les meilleurs auspices pour nous. Un problème de taille voire majeur taraude l'esprit de toute la famille espérantiste, le risque grandement patent de voire le groupe évoluer en unijambiste avec la mise à l'écart des garçons animant le flanc droit Derbali et Afful , en plus de l'absence du maitre à penser et à jouer Youssef Msakni encore convalescent ? Ce sont les aléas du football, mais que l'on se rassure, l'Espérance ne jouera pas en déséquilibre et aura fière allure le jour J. Vous pouvez me faire confiance à ce sujet car nous jouerons pour gagner point barre. Je vous rappelle que l'édition écoulée nous étions amputés contre ce même adversaire des services du même Youssef, Korbi, Banana et nous avons gagné par 1-0 avec un penalty en notre faveur vendangé. Justement le mot est jeté ; avec le score très probant (1-1) de la première ronde, un dilemme se pose normalement à tout un chacun à votre place, aller les chercher pour enfoncer définitivement le clou au risque de se faire fatalement contrer ou les attendre sachant qu'ils sont appelés à faire le jeu pour remonter leur handicap et profiter des espaces qu'ils concèderaient pour leur porter l'estocade finale sur un contre fulgurant et assassin ? Je ne me mets pas martel en tête avec pareilles considérations pour la simple raison suivante : Déjà dans les vestiaires à la fin de la première manche, mes paroles aux troupes étaient les suivantes « Nous venons de perdre ici par (0-1). A vous donc à Radès de remonter la pente et d'effacer cette ardoise ». Non, nous allons aborder les débats avec la ferme intention de gagner et c'est d'ailleurs dans nos traditions, notre culture. L'Espérance ne joue que pour gagner, c'est sa devise de toujours . Ce sera du 70%-30% en notre faveur. Mais attention, les miens sont avertis, ils doivent aller au charbon et suer abondamment pour aboutir à leur fin. Fouler la pelouse avec en tête le match gagné d'avance serait le meilleur moyen de se faire piéger. En parlant de ce match aller et avec du recul, que gardez-vous en tête comme faits saillants ? L'application tactique exceptionnelle des joueurs avec cependant un arrière goût amer de n'avoir pu utiliser les changements comme je les prévoyais et les préconisais. Les trois blessures m'avaient forcé la main et c'est dommage car nous aurions pu aspirer à mieux. Le but “régulier" de l'avis de tous les analystes refusé à Bouazzi. Certains « illuminés » de la place continuent à vous en tenir rigueur et à vos reprocher votre béton contre TPMazembé et Al Ahly ? Je connais parfaitement leurs visées et les motivations qui les poussent. Avouer que contraindre l'une des meilleures équipes du continent (TPM) en deux matches à ne s'offrir qu'une occasion et demi dont une avec Yannick par terre donc en antijeu flagrant n'est pas à la portée de tout le monde. Ces matches à élimination directe au très haut niveau ne se jouent pas mais se gagnent. Mais allez le leur faire comprendre ! Les égyptiens ne cessent de ressasser à longueur de journée et à clamer sur les toits à qui voudrait bien les entendre qu'ils rééditeraient leur exploit de 2006 en venant à bout du CSS à 2' de la fin par le truchement de Boutrika? Ils sont en droit de dire ce que bon leur semble. C'est une équipe très respectable et aux moyens énormes. D'ailleurs les confrontations entre nous ont toujours été de tout temps très étriquées. Mais ce coup-ci, les miens sont concentrés sur leur sujet très en confiance et ne commettront pas la monumentale bourde de lâcher du lest même au temps additionnel si vous voyez ce que je veux dire et ce à quoi je fais allusion sans entrer dans les détails. Wael Jomaâ a réservé un traitement très « spécial » à Yannick le blessant à la cheville dès les 15 premières minutes du match. Des précautions spéciales à adopter pour parer à la récidive de ce scénario ? Ils sont chez nous dans nos murs, à eux d'être intimidés car l'ascendant psychologique bascule en notre faveur et nous en tirerons grandement profit. Je pense que Badri jouera en attentiste fermant toutes les issues pour jeter toutes ses armes dans la bataille vers la fin avec 4 attaquants. Nous sommes parés à toutes les éventualités, et j'ai réponse à tous les scénariis possibles. Pas de risque de lassitude chez les troupes constamment sur la brèche sans le moindre répit ? C'est leur destin et ils s'y accommodent aisément. L'Espérance à besoin de compétiteurs et non de joueurs. Car ces derniers courent les rues mais les compétiteurs sont caractérisés par leurs rage de vaincre, solidarité, sublimation, abnégation, goût à l'effort et au sacrifice, amour du maillot, soif éternelle et sans cesse renouvelée de victoires et de titres. Voilà ce qui différencie les compétiteurs de l'ESTdes autres joueurs de la place. Que représente pour vous ce second titre continental d'affilée qui se profile avec acuité à l'horizon ? La satisfaction du devoir accompli avec la joie dans tous les foyers de cette grande famille « sang et or » en attendant la super coupe “ratée" la saison écoulée d'un cheveu...Mais on n'en est pas encore là ! Vous êtes pratiquement le meilleur analyste du continent à disséquer le jeu de l'adversaire que ce soit sur CD ou au bout de seulement 10' de jeu ; Un don inné, une auto-acquisition, un apprentissage ? J'ai grandi dans une grande famille où j'ai été formé par de très grands entraineurs comme Salah Néji. Côtoyer par la suite à Al Jazira les sommités du football mondial tels les Sacchi, Aragonès, Gullit, Wenger, Jacket, Rijckard, Bebeto, Mathéaus, et j'en passe a fini par parfaire ma formation. Oui tout est un don du bon Dieu auquel je rends constamment grâce. Toujours concernant Al Jazira, une petite phrase assassine de votre part en réponse à une question de Hichem Khalsi concernant votre éventuel prise en main de l'ENle, vous avez répondu que vous réintègreriez cette chaine après l'Espérance ? Une chose est certaine en Tunisie je n'entrainerai aucune autre équipe. Mais que l'on se rassure, nous avons encore beaucoup de travail à accomplir à l'Espérance. Toujours contre la levée du huis clos ? Oui car au train où en vont les choses je ne suis guère rassuré. Je préconise même la suspension de la compétition pour préserver les vies humaines que nous risquons de déplorer...A l'occasion je lance un appel pressant à notre public pour nous soutenir de bout en bout comme il l'a fait contre TPMazembé dans la correction et le respect de la charte sportive. L'apport de Hamdi Meddeb dans cette réussite de l'Espérance ? Un très grand monsieur, un grand meneur d'hommes, excellent gestionnaire, fin psychologue imbu d'un savoir faire et savoir vivre sans égal, et surtout enfant du club et ancien joueur. Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH
Arrivée, aujourd'hui, à Tunis de la délégation d'Al Ahly Mohamed Youssef (Entr. adjoint):
«Une tactique bien différente, cette fois-ci » La délégation d'Al Ahly du Caire sera à Tunis, en début de cet après-midi, en prévision de la finale retour contre l'Espérance, samedi soir, à Radès. Le directeur sportif du club phare d'Egypte, Sayed Abdelhafidh a été le premier à effectuer le déplacement puisqu'il se trouve depuis deux jours à Tunis, en vue de s'enquérir de près des conditions de séjour et du lieu des entraînements de l'équipe. A ce propos, il a tenu à féliciter les responsables du club « Sang et Or », pour l'accueil qui lui a été réservé, tout en restant en contact avec le staff technique de l'équipe égyptienne, pour lui fournir les moindres détails. Ainsi, l'entraîneur Houssam Al Badry, a soumis ses joueurs, hier au Caire, à une séance dans un terrain gazonné trempé d'eau, prenant en compte le pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale et aussi l'éventualité de vivre les mêmes conditions durant le match de samedi. Tout juste après cette séance, les hauts responsables de la section du football (Hassan Hamdi, Mohamed Al Khatib et Hédi Khachaba) se sont réunis avec les joueurs afin de les encourager et de les pousser à donner le meilleur d'eux-mêmes. Pour eux, ce sera le meilleur cadeau offert à titre posthume aux martyrs de « Port Saïd ». Dans ce même ordre d'idées, les dirigeants d'Al Ahly ont saisi cette occasion pour accorder des primes aux joueurs, en guise de motivation supplémentaire, car tant au Caire qu'à Tunis, on ne parle que de cet événement. Toutefois, l'entraîneur-adjoint Mohamed Youssef n'a pas manqué d'appeler les joueurs à demeurer calmes et concentrés durant tout le match et quel que soient les rebondissements du débat : « C'est un match difficile face à un adversaire coriace. Notre tactique sera tout à fait différente de celle du match aller. L'EST possède une défense difficile à manier et qui évolue en bloc. Ainsi, nous allons attaquer dès le coup d'envoi, tout en faisant preuve de vigilance dans la couverture », a noté le technicien égyptien.