• Sur 1000 Tunisiens interrogés 61% estiment que la corruption s'est aggravée Transparency International, vient de publier l'édition 2013, du Baromètre mondial de la corruption. A l'échelle mondiale, les résultats sont accablants. En fait, selon une enquête réalisée auprès de 114 000 individus à travers 107 pays. Elle démontre que la corruption est un phénomène omniprésent. Au cours des 12 derniers mois, 27 % des personnes interrogées déclarent avoir versé un pot-de-vin pour accéder à certains services publics ou à certaines institutions. Une personne sur deux, estime que la corruption s'est amplifiée au cours des deux dernières années. La corruption par et pour tous ! En Tunisie, le nombre des sondés s'élève à 1000 personnes, dont 61% pensent que la corruption a augmenté durant ces deux dernières années. Par contre 14% des personnes interrogées pensent que le niveau de la corruption est resté stable, alors que 2% pensent qu'elle a beaucoup baissé. 51% des interrogés confirment avoir casqué des pots de vin pour obtenir des services. Ce phénomène trouve un terrain propice principalement dans la fiscalité, puisque 58% des personnes interrogées ont affirmé qu'ils ont payé, ou ils connaissent quelqu'un qui a versé, un pot-de-vin à l'administration fiscale. Ce mal récurrent se reproduit aussi dans le corps de la police ou encore l'appareil judiciaire en plus de l'éduction, avec des pourcentages respectifs de 43%, 45% et 26%. Plus encore, sur les 1000 personnes interrogées en Tunisie, au moins 330 individus pensent que le secteur de la santé est également touché par la corruption. 33% des Tunisiens interrogés affirment également que les Organisations non gouvernementales (ONG) connaissent à leur tour ce mal endémique, qui es la corruption. Le secteur public semble le plus touché par le phénomène de la corruption. 67 % des Tunisiens interrogés dans le cadre de cette enquête pensent que la corruption est un problème sérieux touchant le secteur public, alors que seulement 12% affirment que c'est un léger problème. Les avis divergent encore. 7% des Tunisiens interrogés dans le cadre de cette enquête, pensent que la corruption n'est pas un problème alors que3% affirment que ce n'est pas du tout un problème. Que se passe-t-il ailleurs ? A l'échelle mondiale, les résultats de l'enquête sur la corruption, la plus vaste sur l'échelle mondiale, démontrent que plus d'une personne sur quatre déclare avoir prêté le flanc au cours des 12 derniers mois. Au cours de cette même période, 27 % des personnes interrogées déclarent avoir versé un pot-de-vin pour accéder à certains services publics ou à certaines institutions. Selon les mêmes résultats de l'enquête, on dénombre près de 9 personnes sur 10 déclarent vouloir agir contre ce phénomène et deux tiers des personnes ayant reçu une sollicitation de pot-de-vin déclarent l'avoir refusée. Dans l'ensemble, 53 % des plus de 114. 000 personnes interrogées estiment que la corruption s'est aggravée. Selon le Baromètre de la Corruption, on constate que les citoyens ne font plus confiance aux institutions censées lutter contre la corruption et contre les autres formes de criminalité. Dans 36 pays, concernés par l'enquête, 53 % des citoyens se sont vu réclamer des pots-de-vin par la police. Dans ces pays, la police est considérée comme l'institution la plus corrompue. Dans 20 pays, la justice est considérée comme l'institution qui trempe le plus dans la corruption, où 30 % des citoyens entrés en contact avec le système judiciaire se sont vu réclamer des pots-de-vin. Zied DABBAR - Manque de confiance ! Selon Huguette Labelle, présidente de Transparency International, « La pratique des pots-de-vin reste très courante dans le monde, mais les populations savent désormais qu'elles ont le pouvoir de mettre fin à la corruption ; nombreuses sont les voix qui s'élèvent aujourd'hui contre les abus de pouvoir, les transactions secrètes et les pots-de-vin. ». Selon le communiqué de Transparency International, le Baromètre mondial contre la corruption 2013 montre également que, dans de trop nombreux pays, les citoyens ne font plus confiance aux institutions censées lutter contre la corruption et contre les autres formes de criminalité. Dans 36 pays, la police est désignée comme l'institution la plus corrompue - 53 % des citoyens se sont vu réclamer des pots-de-vin par la police. Dans 20 pays, la justice est vue comme l'institution la plus corrompue - 30 % des citoyens entrés en contact avec le système judiciaire se sont vu réclamer des pots-de-vin.